Gouvernance territoriale et developpement industriel a Douala

Type Thesis or Dissertation - Docteur en Sciences Economiques
Title Gouvernance territoriale et developpement industriel a Douala
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2012
URL https://hal.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/842695/filename/29800_DJATCHO_-_SIEFU_2012_archiva​ge.pdf
Abstract
La dimension territoriale est devenue un enjeu majeur ces vingt dernières années autant au niveau
des entreprises qu’au niveau des institutions. Pour les premières, les préoccupations territoriales
résident essentiellement dans le choix des localisations des activités et des formes de coopération
entrepreneuriale. Pour les secondes, la problématique récurrente est celle de l’aménagement des
territoires qui s’appui sur la gouvernance territoriale.
Plusieurs chercheurs se sont intéressés à ce phénomène d’instrumentation de la dynamique
territoriale à travers l’analyse de la création et de la localisation des entreprises depuis le début des
années 1980. C’est dans ce cadre que s’inscrit notre travail de thèse sur la ville de Douala où l’on
remarque que la question de sa physionomie fait référence à la problématique de la localisation des
ménages et des activités industrielles. Pourtant, l’espace territorial de cette ville, regroupe deux
grandes zones industrielles, (Bonabéri et Bassa) s’étendant sur une superficie de 342 hectares, et
gérées par la Mission d’Aménagement et de Gestion des Zones Industrielles (MAGZI).
Cependant, nonobstant leurs potentialités, les unités industrielles de la ville tendent à occuper de
plus en plus d’espaces à l’intérieur des localités communales, et ne se contentent plus des aires qui,
autrefois, étaient dédiées aux activités industrielles jusqu’aux années 1970. Autant, le
développement industriel dans la ville est centré sur des relations humaines directes, tissées entre
les acteurs présents sur ce territoire.
Ainsi partant de la problématique inhérente à cette thèse, notre objectif central était de déterminer et
d’évaluer les facteurs de gouvernance mettant en avant le rôle du territoire et de la proximité dans le
développement industriel à Douala.
La réalisation de ce travail s’est faite suivant une approche méthodologique diversifiée. Elle a
englobé :
Les recherches documentaires ;
Les enquêtes enrichies des observations, des interviews, des discussions en groupe et avec
des chefs d’entreprises et quelques hauts responsables de la ville de Douala, des
participations aux séminaires ;
Les estimations et extrapolations statistiques et économétriques. Les estimations
statistiques ont été faites à travers des instruments d’analyse statistique via les logiciels
Cspro, SPSS, Excel et XLstat, et où nous nous sommes basés sur la courbe de
concentration de M.O LORENTZ (1905) et le calcul des indices de C.GINI (1884-1965)
et de P.A.P. MORAN (1948) local, pour mesurer le degré et la qualité de concentration des entreprises dans la ville. Celles économétriques se sont basées sur un modèle de
régression économétrique servant à la vérification de nos hypothèses 1 et 2 à partir du
logiciel Eviews 4 .1.
La définition des stratégies de gouvernance territoriale et la mise à l’épreuve d’une
logique d’interaction gouvernance territoriale et développement industriel à Douala a été
faite à partir des modèles et théories économiques et industrielles.
Le développement de nos idées s’est articulé autour d’un exposé se présentant en deux parties
comportant, chacune, deux chapitres. Ainsi, avant d’aborder le cadre analytique de la gestion
spatiale et de la prolifération industrielle à Douala (deuxième partie), nous avons passé en revue le
cadre théorique et empirique de la localisation industrielle et la dynamique territoriale (première
partie).
L’objectif de la première partie a été de retracer les grandes lignes de l’évolution de la localisation
des activités industrielles telles qu’elles sont établies par certains travaux à l’instar d’une part, de
ceux d’A. MARSHALL (1890), P. KRUGMAN (1991) et les théories territoriales et, d’autre part,
de spécifier les analyses empiriques du développement industriel à Douala.
En fin de cette première partie, les approches territoriales nous ont permis de mettre en exergue les
théories néoclassiques, béhavioristes et territoriales de la localisation des entreprises sur un
territoire. Ces différentes théories se fondent, respectivement, sur les idées d’A. MARSHALL
(1890), de P. KRUGMAN (1991) et des auteurs de l’économie territoriale, à l’instar de C.
COURLET, B. PECQUEUR et al, (1993).
Nous avons illustré ces théories avec les études industrielles sur la ville de Douala. Les études
empiriques que nous avons élaborées dans le deuxième chapitre de cette partie de la thèse, à l’aune
des concepts théoriques analysés au chapitre premier, nous ont permis de caractériser la
gouvernance locale et les processus de développement industriel aidant dans l’établissement d’un
développement local de la ville.
En prenant comme base le poids relatif de la ville de Douala dans l’économie camerounaise et de la
sous région CEMAC, nous nous sommes appuyés sur les analyses économiques faites à partir des
« calculs statistiques », à travers le calcul des indices de C. GINI (1884- 1965) et de
MORAN(1948), pour expliquer la concentration et l’auto-corrélation spatiale des activités
industrielles dans cette ville. Il en découle que, Douala reste profondément marquée par un système
productif et industriel qui, de plus en plus, se concentre dans ses arrondissements périphériques.Cette situation fait de la ville le principal foyer industriel du Cameroun et de la sous région
CEMAC.
L’approche régulationniste (deuxième partie, chapitre troisième), interpelle les règles de
coordinations réciproques entre les interventions publiques et les stratégies des acteurs du secteur
privé dans les processus de localisation industrielles et de développement local à Douala. Ceci est
généralement rendu efficace suite aux interactions et coordinations véhiculées entre les collectivités
locales et les acteurs territoriaux.
Nous nous sommes appuyés dans cette deuxième partie (chapitre quatrième), sur les modèles
développés par certains travaux, à l’instar de ceux de P. MOATI (1996), pour montrer l’importance
de cette concentration spatiale des activités. Nous trouvons que la concentration des activités à
Douala, permet d’accroître la capacité d’innovation et la flexibilité des firmes. Elle constitue une
réponse potentielle à l’instabilité croissante de l’activité économique dans la cité. Du point de vue
de l’analyse économétrique proposée dans cette partie, nous mettons aussi en lumière les effets
issus des économies d’agglomération inter-arrondissements (J.R. ESSOMBE, 2007b). Cette analyse
relève l’interdépendance décisionnelle des entreprises situées en périphérie par rapport aux
arrondissements centraux de la ville.

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