Les déterminants de l'accès et des usages d'internet en Afrique Subsaharienne

Type Journal Article - Reseaux
Title Les déterminants de l'accès et des usages d'internet en Afrique Subsaharienne
Author(s)
Issue 4
Publication (Day/Month/Year) 2013
Page numbers 95-121
Abstract
Le Cameroun est connecté au réseau Internet, depuis avril 1997. Mais
c’est à partir d’avril 1999 qu’Internet commence véritablement à se
répandre dans ce pays avec l’ouverture d’un nœud à Douala. Plus
d’une dizaine d’années plus tard, selon une étude du réseau Research ICT
Africa, 38,9 % de Camerounais savent ce qu’est Internet, mais 13 % seulement
l’auraient déjà utilisé (Gillwald et al., 2010). Lorsqu’on les compare à
ceux de pays africains économiquement plus avancés comme l’Afrique du
Sud (où on a respectivement 50,8 % et 15 %) et le Nigeria (où on a respectivement
38,3 % et 12,7 %), ces chiffres tendent à révéler une certaine
« internauphilie » de la population camerounaise, relativement à l’ensemble
de l’Afrique subsaharienne.
En effet, le niveau global d’accès aux Technologies de l’Information et de la
Communication (TIC) au Cameroun s’est légèrement amélioré au cours de
la dernière décennie. Ce pays a ainsi vu son taux de pénétration d’Internet
passer de 0,25 % de la population à 4 % de 2000 à 2010, alors que sur la
même période, le taux de pénétration du téléphone mobile passait de 0,66 % à
44,07 %. Ces performances restent néanmoins relativement faibles et, malgré
la création d’une Agence Nationale des Technologies de l’Information et de la
Communication depuis 2006, le Cameroun n’a toujours pas finalisé sa politique
nationale de développement des TIC. Si le retard dans la finalisation de
ce document stratégique peut être associé à l’existence d’une certaine querelle
de leadership entre les diverses institutions impliquées (Ministère des Postes et
Télécommunications, Agence Nationale des Technologies de l’Information et
de la Communication, Agence de Régulation des Télécommunications) (Nana
et Tankeu, 2007), il n’est pas exclu qu’il trouve aussi quelques fondements dans
l’insuffisance de données et d’études fiables, aptes à éclairer des politiques
pertinentes. Certes, avec l’enquête SCAN ICT, l’Initiative pour la Société de
l’Information en Afrique a permis au Cameroun de collecter diverses informations
utiles à cet égard. Ces informations offrent une bonne monographie de la
situation des TIC au Cameroun en 2005/2006, notamment en ce qui concerne
les infrastructures, la structure des marchés des différents services, le taux de
pénétration des TIC et dans une moindre mesure leurs taux d’utilisation. Cependant,
en vue de l’élaboration d’une stratégie nationale de développement des
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98 Réseaux n° 180/2013
TIC suffisamment efficace, cette enquête gagne à être complétée non seulement
par des études descriptives plus détaillées sur les principaux usages des
TIC au Cameroun, mais aussi par quelques études davantage explicatives sur
les déterminants de l’accès, de l’adoption et des usages de ces TIC.

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