Abstract |
Le développement du secteur et de l’emploi informel au Cameroun s’explique par de multiples facteurs dont cette étude a pour objectifs d’analyser. L’approche méthodologique retenue s’inscrit dans le cadre des modèles d’équilibre général calculable (MEGC). Précisément, nous construisons dans un premier temps un modèle dualiste qui appréhende l’économie informelle dans un cadre assez restreint, en l’opposant à l’économie formelle; ensuite, les analyses seront plus élargies dans le cadre d’un modèle concurrentiel ; enfin, un certain nombre de simulations seront effectuées pour mieux quantifier les effets des chocs d’un secteur sur l’autre et vis-versa. En outre, la construction de ces modèles (MEGC) repose sur des matrices de comptabilité sociale (MCS) qui seront préalablement construites à partir des comptes nationaux (TRE et TCEI)1. Une désagrégation de ces MCS sera faite à l’aide des données issues de l’Enquête Camerounaise auprès des Ménages (ECAM III) et de l’Enquête Emploi et Secteur Informel (EESI) produites par l’Institut National de la Statistique (INS) respectivement en 2007 et en 2010. En guise de résultats attendus, il faut dire que nous envisageons de montrer que le secteur informel au Cameroun ne constitue pas un secteur dynamique et attractif que choisiraient volontairement les individus, à la recherche de revenus élevés et/ou d’un certain « désir d’indépendance » mais plutôt un secteur refuge, accueillant essentiellement les individus exclus du marché du travail formel. |