Enquête Djiboutienne auprès des Ménages - Indicateurs Sociaux 1996

La population de la République de Djibouti a été divisée en 4 strates: (1) Djibouti-ville (y compris Balbala), (2) autres centres urbains (les villes d'Ali-sabieh, de Dikhil, de Tadjourah, d'Obock, d'Arta et de Wéa), (3) zones rurales sédentaires, et (4) nomade (non couverte par l'enquête).

Un échantillon de 2400 ménages a été sélectionné. Une taille de 400 ménages a été retenue pour les strates 2 et 3. L'importance de la strate 1 (Djibouti-ville) ainsi que la grande variété des modes de vie qu'elle englobe, justifiait un échantillon de 1600 ménages.

Pour Djibouti-ville (strate 1), un tirage à deux degrés a été effectué. Dans un premier temps, 400 îlots (un îlot est un pâté de bâtiments entouré de voies de passage) sont choisis aléatoirement, ensuite 4 ménages sont sélectionnés dans chaque aire. Avant ce tirage, les îlots de moins de 4 ménages avaient été regroupés avec un îlot voisin.

Une méthode similaire (tirage a deux degrés) a été utilisée pour la strate 2 (autres centres urbains). Pour la strate 3 (rurale sédentaire) un tirage à un seul degré a été retenu du fait du très faible nombre de lieux habités.

La réalisation de l'enquête avait exigé la constitution au préalable d'une base de sondage faisant défaut à Djibouti. Le Recensement Général de la population de 1983 et l'Enquête Démographique Intercensitaire de 1991 n'avaient malheureusement pas permis la mise sur pied de la cartographie de Djibouti. La constitution d'une base de sondage avait été entamée à la DINAS en 1995 dans le cadre de l'Enquête Emploi auprès des Ménages du projet d'Appui Institutionnel à la Statistique et à la Planification (AIPS) de la BAD. Mais les travaux s'étaient arrêtés après trois mois par manque de financement, avec la réalisation de 80% du dénombrement des logements de la base de sondage de Djibouti-ville. La mise à jour de la base de sondage imposait donc d'achever le recensement des logements de Djibouti-ville et d'étendre les travaux sur le reste de la population sédentaire. Les ménages collectifs, les réfugiés ainsi que les populations sans abri, n'ont pas été recensés. Dans cette base de sondage, sont exclus aussi, les résidences des coopérants, des représentants des organisations internationales et des ambassades. Ces opérations se sont déroulées de février à mai 1996 et ont mobilisé toute l'équipe de la DINAS ainsi que 16 enquêteurs et 4 contrôleurs recrutés pendant 3 mois.
L'actualisation de la base de sondage a été réalisée en quatre phases successives: (1) découpage cartographique du territoire en zones de dénombrement (ZD); (2) identification et numérotation des îlots d'habitations dans chaque ZD; (3) recensement exhaustif des ménages et des logements (y compris les logements inhabités) dans chaque ZD, chaque ménage étant identifié par son adresse et le nom de son chef; et (4) création d'une base de données informatique comprenant les données collectées.

Une enquête de couverture de la base de sondage au niveau de la ville de Djibouti portant sur 40 des 217 zones de dénombrements, choisies au hasard, a été effectuée du 4 au 11 avril. Cette enquête a montré que le nombre total de ménages dans chaque ZD est sensiblement égale à celui des ZD correspondante de la base de sondage.