BEN_1996_DHS_v01_M
Enquête Démographique et de Santé 1996
Demographic and Health Survey 1996
Name | Country code |
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Benin | BEN |
Demographic and Health Survey (standard) - DHS III
L'Enquête Démographique et de Santé 1996 est la premiere enquête de type EDS au Bénin.
L'Enquête Démographique et de Santé au Bénin de 1996 (EDSB,I) est une enquête nationale par sondage qui fournit des informations détaillées sur la fécondité, la planification familiale, la mortalité des enfants et des mères, la santé maternelle et infantile, l'état nutritionnel des enfants et des mères ainsi que sur le sida et la disponibilité des services de santé et de planification familiale. Ces informations sont significatives au niveau national, au niveau du milieu de résidence (urbain et rural) et au niveau des départements. Au cours de l'enquête, réalisée sur le terrain de juin à aout 1996, 5 491 femmes âgées de 15-49 ans et 1 535 hommes âgés de 20-64 ans ont été interviewés avec succès. En outre, des informations sur la disponibilité des services communautaires ont été collectées dans chacune des 200 grappes de l'échantillon.
L'Enquête Démographique et de Santé de 1996 (EDSB-I) a pour objectifs de :
Les résultats de I'EDSB-I indiquent que la population du Bénin est extrêmement jeune. Les 15-59 ans représentent 45 % de l'ensemble et seulement 6 % de la population est âgée de 60 ans ou plus. Les ménages comptent en moyenne 6 personnes quel que soit le milieu (urbain ou rural). La majorité des femmes de 15-49 ans (71%) n'ont aucune instruction, contre 48 % chez les hommes âgés de 20-64 ans.
Sample survey data
L'Enquête Démographique et Santé 1996 du Bénin couvre les thèmes suivants :
National
L'enquête a couvert tous les membres du ménage de jure : toutes les femmes âgées de 15 à 49 ans ayant passé la nuit précédant l'interview dans le ménage sélectionné, quel que soit leur statut de résidence les maris âgés de 20 à 64 ans et tous les enfants de moins de 3 ans.
Name | Affiliation |
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Institut National de la Statistique et de l'Analyse Économique (INSAE) | Ministère du Plan, de la Restructuration Économique et de la Promotion de l'Emploi |
Name | Role |
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Macro International Inc. | Assistance technique |
Ministère de la Santé, de la Protection Sociale et de la Condition Féminine | |
Centre de Recherche en Reproduction Humaine et en Démographie | Assistance technique |
Name | Role |
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United States Agency for International Development | Appui financier |
United Nations Children Fund | Appui financier |
L'EDSB-I a prévu un échantillon national de 5000 femmes âgées de 15 à 49 ans et un échantillon d'hommes de 20 à 64 ans dans 40 % des ménages tirés pour l'enquête de femmes. Six principaux domaines d'étude ont été identifiés pour l'EDSB-I qui correspondent exactement aux six départements administratifs du Bénin : l'Atacora, l'Atlantique, le Borgou, le Mono, l'Ouémé et le Zou.
Une première allocation proportionnelle de l'échantillon des 5000 femmes aux six domaines d'étude a montré que l'Atacora et le Mono ont été accordés des échantillons assez faibles (moins de 700 femmes), ces deux départements ne représentant respectivement qu'environ 13,1% et 13,7 % de la population. Cette taille relativement faible de l'échantillon ne permet pas les analyses approfondies que l'on désirait effectuer au niveau de ces deux départements. On a alors affecté un taux de sondage plus élevé à ces deux départements par rapport aux autres départements. Cependant, un taux de sondage homogène a été appliqué à l'intérieur des strates urbaine et rurale de chaque département afin que le sous-échantillon de chaque strate soit auto-pondéré. En plus des estimations nationales et des estimations au niveau des départements, on a obtenu aussi des estimations séparées pour l'ensemble des milieux urbains et l'ensemble des milieux ruraux. Cependant, il faut préciser que les taux démographiques - de fécondité et de mortalité - n'ont pas été estimés séparément pour les départements. L'analyse des autres enquêtes du projet Enquête Démographique et de Santé a montré que, pour obtenir des résultats sur la fécondité et la mortalité avec des marges d'erreur acceptables, il doit y avoir un minimum de 1000 femmes dans chaque domaine d'étude. Pour les indicateurs de santé, cette taille minimale pourrait être plus basse.
BASE DE SONDAGE
Administrativement, le Bénin est divisé en six départements. Il comptait 4915555 habitants d'après le Deuxième Recensement Général de la Population et de l'Habitation (RGPH-II) de Février 1992. A l'intérieur de chaque département, on trouve des sous-préfectures et des circonscriptions urbaines. Au sein de la souspréfecture ou de la circonscription urbaine, il y a des communes urbaines ou rurales. Le milieu urbain est constitué de communes urbaines qui comptaient au moins 10000 habitants en 1992. Le Bureau Central de Recensement (BCR) de l'Institut National de la Statistique et de l'Analyse Économique dispose d'un fichier informatique de 4765 zones de dénombrement (ZD) qui ont été créées pour les besoins du RGPH2. Une évaluation de ce fichier a montré que les unités administratives sont classées par ordre alphabétique.
Ce fichier de ZD a fourni donc une bonne base de sondage pour I'EDSB-I suite aux conditions suivantes : (1) le fichier a été reclassé par ordre géographique (sous-préfectures et circonscriptions urbaines au sein du département; communes urbaines et rurales au sein de la sous-préfecture ou de la circonscription urbaine); (2) au premier degré de sondage, on a tiré un certain nombre de ZD avec des probabilities proportionnelles à la taille des ZD, étant donné que les coefficients de variation sont assez élevés; et (3) après le tirage, on a scindé les grandes ZD en segments et un seul segment a été retenu pour l'EDSB-I.
CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DE L'ÉCHANTILLON
L'échantillon de l'EDSB-I a été basé sur un sondage aréolaire stratifié et tiré à deux degrés. Chacun des six départements a été stratifié en urbain et rural. Ce qui a donné au total 12 strates.
Dans chaque strate, on a tiré au premier degré 200 unités aréolaircs à partir de l'ensemble des ZD. Une unité aréolaire pourrait être une ZD ou une partie de ZD dans le cas de grandes ZD. Un dénombrement des ménages dans chacune de ces unités a fourni une liste de ménages à partir de laquelle on a tiré, au deuxième degré, un échantillon de ménages. Tous les membres de ces ménages ont été dénombrés à l'aide d'un questionnaire ménage et chaque femme âgée de 15 à 49 ans identifiée a été enquêtée avec un questionnaire femme plus détaillé. L'enquête homme a porté sur 40 % des ménages sélectionnés pour l'enquête principale. Le tirage des ménages pour l'enquête homme a été effectué au même moment que le tirage des ménages pour l'enquête femme, de façon systématique et avec une probabilité égale à 0,40.
RÉPARTITION DE L'ÉCHANTILLON
Alors que les échantillons des quatre plus grands département étalent suffisamment grands pour permettre des estimations fiables, cela n'était pas le cas pour l'Atacom et le Mono. On a donc sur-échantillonné l'Atacora et le Mono par rapport aux autres départements. A l'intérieur de chaque département, l'échantillon a été réparti proportionnellement aux milieux urbain et rural.
Le nombre de grappes à tirer dépend du nombre de femmes à enquêter dans chaque grappe. On entend par grappe l'unité de sondage aréolaire finale retenue pour l'enquête. Ainsi, dans le cadre de I'EDSB-I, la grappe correspond généralement à la ZD. Dans peu de cas de très grandes ZD, la grappe correspond à un segment de la ZD. Les analyses menées après d'autres enquêtes analogues indiquent que le nombre optimal de femmes à enquêter par grappe est de l'ordre de 30-35 femmes dans le milieu rural et de 20-25 femmes dans le milieu urbain. Si l'on décide sur une enquête de 30 femmes en moyenne dans chaque grappe rurale et de 20 femmes en moyenne dans les centres urbains, on aboutit à un nombre total de 196 grappes.
On a réarrangé le nombre de grappes dans chaque strate de telle sorte que : (1) le nombre de grappes soit pair dans chaque strate et (2) le nombre de femmes par strate ne soit pas trop différent du nombre optimal. Le nombre pair de grappes est recommandé pour les calculs ultérieurs des erreurs de sondage dans lesquels la première étape serait de former des paires de grappes de telle sorte que chaque paire soit aussi homogène que possible.
Le nombre de ménages à tirer pour arriver à l'échantillon de femmes proposé ci-dessus a été calculé de la manière suivante:
Nombre de ménages = Nombre de femmes / Nombre de femmes par ménage x Taux de réponse
D'après le RGPH-II, il y avait 1,4 femmes âgées de 15 à 49 ans par ménage urbain et 1,3 femmes 15 -49 par ménage rural. Comme taux de réponse, on a utilisé un taux global de 80 %, ceci en supposant que, de l'ensemble des ménages tirés pour l'enquête, les enquêtrices trouveraient seulement 90 % sur le terrain pour des raisons diverses (logement non trouvé, refus de répondre, ménage absent, etc...). On a supposé également un taux de réponse de 90% pour les femmes. Par conséquent, on a tiré en moyenne 18 ménages par grappe urbaine et 29 ménages par grappe rurale.
A cause de la répartition non-proportionnelle de l'échantillon parmi les strates, des taux de pondération au niveau des strates seront nécessaires pour assurer la représentativité réelle de l'échantillon au niveau national.
STRATIFICATION ET TIRAGE D'UNITÉS ARÉOLAIRES
L'unité primaire de sondage est la ZD telle qu'elle était définie dans le fichier des ZD du BCR. On a effectué un tirage systématique des ZD à l'intérieur de chaque strate avec une probabilité proportionnelle à la taille de la ZD, la taille étant l'effectif de population recensée d'après la base de sondage.
Le tirage systématique des ZD a été fait indépendamment dans chaque strate, à partir du fichier des ZD suite à une stratification géographique implicite: avant le tirage, le fichier de ZD a été reclassé par ordre géographique (sous-préfectures et circonscriptions urbaines au sein du département, communes urbaines et rurales au sein de la sous-préfecture ou de la circonscription urbaine, ZD au sein de la commune urbaine ou rurale).
Pour chaque tirage, on a d'abord calculé l'effectif cumulé de chaque SE dans la base de sondage. On a calculé ensuite l'intervalle I de sondage de la manière suivante :
1 = M/a , arrondi à l/entier près
ou M est la population de la strate d'après la base de sondage et a le nombre de ZD à tirer dans la strate.
On a calculé la série des numéros de sondage R, R+L R+21, R+31, etc.., où R est un nombre aléatoire compris entre 1 et L Chaque numéro de sondage a été ensuite rapproché de la colonne des effectifs cumulés. La première ZD qui a été tirée était la première ZD sur la liste dont l'effectif cumulé est égal ou supérieur au premier numéro de sondage. La seconde ZD tirée était celle qui venait à la suite (après la première ZD tirée) dont l'effectif cumulé était égal ou supérieur au second numéro de sondage, et ainsi de suite.
SEGMENTATION DES GRANDES ZONES DE DENOMBREMENT
On a imposé une limite supérieure de 500 ménages à la taille de chaque ZD tirée. Ainsi, les ZD tirées qui ont dépassé cette taille ont été scindées en plusieurs segments, parmi lesquels un seul a été retenu pour l'enquête. La segmentation a été faite au bureau sur les cartes de ZD et elle a touché seulement trois ZD dans le milieu urbain (Cotonou et Ouando).
PROBABILITÉS DE SONDAGE
Les probabilités de sondage seront calculées séparément pour chaque strate et pour les deux degrés de sondage. Voir la section 7 de l'Annexe A du rapport de l'enquete.
Au niveau national, 4 777 ménages ont été sélectionnés pour l'enquête ménage dans lesquels toutes les femmes âgées de 15-49 ans devaient être interviewées à l'aide du questionnaire individuel femme.
-Parmi ces 4 777 ménages, 1 908 ont été sélectionnés pour y conduire une enquête auprès des hommes âgés de 20 à 64 ans. En définitive, comme l'indique les résultats du tableau 1.1, parmi les 4 777 ménages qui devaient être enquêtés, 4 562 ont été identifiés et 4 499 ménages ont pu être enquêtés à l'aide du questionnaire ménage, soit un taux de réponse de 99 %. Ce taux est presque identique en milieu urbain (98 %) qu'en milieu rural (99 %);
-dans les 4 499 ménages enquêtés avec succès, 5 719 femmes éligibles ont été identifiées, parmi lesquelles 5 491 ont été interviewées avec succès à l'aide du questionnaire individuel femme, soit un taux de réponse de 96 %. Ce taux vade peu selon le milieu de résidence (95 % en milieu urbain contre 96 % en milieu rural);
-en ce qui concerne les 1 628 hommes éligibles, 1 535 ont été interviewés avec succès, soit un taux de réponse de 94 %. Ce taux est plus faible en milieu urbain (92 %) qu'en milieu rural (95 %). Au vu de ces résultats, on peut dire que le taux de réponse de I'EDSB-I est satisfaisant. La forte mobilité de la population urbaine souvent évoquée pour expliquer la faiblesse des taux de réponse des enquêtes en milieu urbain a très peu influencé les résultats de l'enquête.
Les tableaux A.9 et A.10 de l'Annexe A du rapport de l'enquête donnent les résultats détaillés des enquêtes ménage, femme et homme selon le milieu de résidence.
Dans le cadre de I'EDSB-I, quatre questionnaires différents ont été utilisés :
1-Le questionnaire ménage;
2-Le questionnaire individuel femme;
3-Le questionnaire individuel homme ;
4-Le questionnaire communautaire.
Les questionnaires ménage et individuel sont adaptés à partir du questionnaire modèle pour les pays à prévalence contraceptive faible du programme DHS.
Le questionnaire ménage permet d'enregistrer tous les membres du ménage avec certaines de leurs caractéristiques : nom, lien de parenté avec le chef de ménage, sexe, âge, situation de résidence, niveau d'instruction... Il contient également des informations relatives aux conditions de vie du ménage. En dehors de ces caractéristiques, ce questionnaire comporte une page de couverture pour l'identification du ménage, et le résultat de l'interview. Le but premier du questionnaire ménage est de fournir les informations permettant de déterminer les populations de référence pour le calcul des taux démographiques (mortalité, natalité, fécondité), et d'identifier les femmes et les hommes éligibles pour être interviewés individuellement.
Le questionnaire individuel femme est utilisé pour enregistrer les informations concernant les femmes éligibles, c'est-à-dire les femmes âgées de 15-49 ans, ayant passé la nuit précédant l'interview dans le ménage sélectionné, quel que soit leur statut de résidence. La page de couverture est similaire à celle du questionnaire ménage, les onze sections sont détaillées dans la rubrique ressource/questionnaire
Le questionnaire individuel homme a également une page de couverture, semblable à celle du questionnaire femme. Il est complètement indépendant de ce dernier, mais la plupart des questions posées aux hommes âgés de 20-64 ans sont identiques à celles posées aux femmes de 15-49 ans. Les sections sont détaillées dans la rubrique ressource/questionnaire
Le questionnaire communautaire a permis de collecter, pour les 200 grappes de l'échantillon, des informations sur les caractéristiques socio-économiques de leur localité et sur la disponibilité des services de santé et de planification familiale auprès des établissements de santé suivants : Cabinet médical; Clinique; Pharmacie; Centre de Santé; Hôpital.
À l'exception du questionnaire des services communautaires, tous les questionnaires ont été traduits dans les 6 langues nationales les plus couramment parlées dans le pays (Adja, Bariba, Dendi, Fon, Yoruba, Ditamari)
Start | End |
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1996-06 | 1996-08 |
Name | Affiliation |
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Institut National de la Statistique et de l'Analyse Économique, Bureau Central de Recensement | Ministère du Plan, de la Restructuration Économique et de la Promotion de l'Emploi |
La supervision a été assurée par l'équipe ayant encadré les séances de formation. Toutes les deux semaines, des missions de supervision sont effectuées sur tout le territoire national pour recenser les problèmes qui se posent au personnel de terrain. Dans la mesure du possible des solutions sont apportées par les superviseurs. Dans le cas contraire, les problèmes sont étudiés au cours de réunions périodiques à Cotonou et les solutions retenues sont diffusées au niveau de tout le personnel de terrain. La saisie des données se déroulant en même temps que les travaux de terrain, il a été possible de produire des tableaux de qualité des données au fur et à mesure de la collecte. L'analyse de ces tableaux a permis d'accroître l'efficacité de la supervision en permettant d'identifier les erreurs de terrain qui nécessitent une correction immédiate.
OPERATION DE CARTOGRAPHIE ET ENUMERATION
Les listes des ménages des différentes grappes devaient être mises à jour pour prendre en compte les modifications éventuelles intervenues depuis le RGPH-II. Cette opération est l'énumération des ménages. Par la même occasion, la cartographie des grappes a été revue et corrigée pour permettre aux équipes de terrain de retrouver rapidement les ménages tirés. Sur la carte de la grappe, les structures abritant les ménages devaient être physiquement matérialisées et numérotées. L'adresse du ménage est donnée par rapport au numéro de la structure qui l'abrite.
PRE-ENQUETE ET FORMATION DU PERSONNEL
La première formation a été consacrée à celle du personnel chargé d'effectuer la pré-enquête. Une vingtaine de candidats ont participé à cette formation. La formation et les travaux de terrain de la pré-enquête ont duré 15 jours, du 12 au 28 février 1996. Au total, au cours de cette pré-enquête, environ 250 femmes et 100 hommes ont été interviewés pendant trois jours dans deux zones, l'une à Cotonou (milieu urbain) et l'autre à Sékou (milieu rural). Le logiciel de saisie a également été testé sur les questionnaires remplis au cours de cette pré-enquête.
La formation du personnel de terrain (chefs d'équipe, contrôleuses, enquêtrices et enquêteurs) de l'enquête principale s'est étendue sur 21 jours. D'autres catégories d'agents (les agents de vérification, de codification et de saisie) ont également reçu une formation pour améliorer leur connaissance des questionnaires pendant une période d'une semaine. En tout, une soixante de personnes, dont quarante femmes, ont été formées.
Cette formation a permis aux participants de prendre connaissance et de s'imprégner des supports de collecte élaborés et des manuels d'instruction. Les travaux pratiques ont commencé dès les premiers jours. En effet, chaque section des questionnaires, une fois présentée, ont fait l'objet d'un exercice d'interview en langues nationales. Cette approche a permis aux stagiaires de se familiariser davantage avec les termes appropriés en vue de faciliter la communication avec les enquêtés.
Les équipements de mesure anthropométrique (toises et pèse-personnes) ont été utilisés lors des travaux pratiques en salle et sur le terrain.
Lors de la formation, pour les travaux pratiques de terrain, quatre grappes ont été choisies hors de l'échantillon de l'enquête. Neuf équipes formées à cet effet et composées d'un chef d'équipe, d'une contrôleuse, d'un enquêteur et de deux enquêtrices ont, pendant deux jours, rempli une soixantaine de questionnaires ménages, une centaine de questionnaires femmes et de questionnaires hommes.
Une synthèse faite les deux derniers jours de la formation a permis de recenser les divers problèmes rencontrés au cours de la pratique et des solutions ont été retenues. Un mois après le démarrage des travaux de terrain de l'Enquête principale, une autre formation, organisée à Cotonou, a permis de renforcer le personnel avec onze autres enquêtrices, ce qui a permis de former deux nouvelles équipes pour les deux départements du nord.
Toutes les séances de formation ont été animées par une équipe de démographes et de médecins ayant participé à la conception des questionnaires.
ORGANISATION MATERIELLE ET LOGISTIQUE
Avant le démarrage de l'enquête, les dispositions logistiques suivantes ont été prises : le parc de véhicules du dernier recensement a été remis en état et le bureau local de l'UNICEF, puis les inistères des finances et de la santé ont été sollicités pour le renforcer.
Au total, neuf véhicules ont été utilisés ainsi que des mobylettes appartenant aux agents travaillant dans les circonscriptions urbaines de Cotonou et de Porto-Novo où l'habitat est concentré. Le retard accusé ( un mois) par les ministères pour mettre leurs véhicules à la disposition de l'enquête a perturbé l'organisation prévue.
Au fur et à mesure de leur finalisation au cours de la formation principale, les questionnaires sont envoyés à l'imprimerie pour impression. En tout, 6 000 questionnaires femme, 5 000 questionnaires ménages et 2 000 questionnaires hommes étaient disponibles au premier jour de l'enquête. Par la suite, sur la base de l'évolution des stocks, d'autres nouvelles commandes ont été faites auprès de l'imprimeur.
Tous les autres matériels nécessaires étaient déjå disponibles. Chaque équipe devait prendre, outre les questionnaires et les autres moyens logistiques, un pèse-personne et une toise.
DEROULEMENT DE LA COLLECTE
L'enquête principale s'est déroulée du 5 juin au 31 aout 1996. Au départ, neuf équipes ont été envoyées sur le terrain avec pour objectif de terminer l'enquête au bout de trois mois. Étant donné l'état d'avancement constaté au premier mois de l'enquête, il a fallu procéder à un renforcement dans les deux départements du nord pour respecter les délais.
Chaque équipe était généralement composée d'un chef d'équipe, une contrôleuse, deux enquêtrices (trois dans quelques équipes) et d'un enquêteur (deux dans certains cas). Le chef d'équipe et la contrôleuse font le tour de la grappe pour une reconnaissance de ses limites et identifient les ménages tirés à l'aide de la carte de la grappe mise à jour lors de l'opération cartographie/énumération. Ils affectent les interviews et contrôlent le travail des enquêtrices et des enquêteurs. Le chef d'équipe doit aussi prendre les contacts nécessaires pour permettre une évolution normale de l'équipe d'une grappe à l'autre. Il a la possibilité de suivre quelques interviews des hommes, tout comme la contrôleuse, les interviews des femmes. Avant de quitter la grappe, il contrôle l'exhaustivité des questionnaires remplis et les range dans le sac prévu à cet effet.
À l'aide du logiciel ISSA, les données de l'enquête ont été traitées au fur et à mesure que se déroulaient les travaux de terrain. La saisie a démarr6 le 26 juin 1996 pour prendre fin le 6 septembre 1996.
L'édition des données a été assurée par l'équipe de supervision au fur et à mesure de la sortie des listings d'erreurs. Cette opération a pris fin le 11 septembre 1996 et les autres étapes (recodage des modalités "autres", et l'imputation des données) se sont achevées le 15 septembre 1996. En fin de compte, les données recueillies sont passées par les huit étapes suivantes de traitement et cela sous la supervision de deux informaticiens de I'INSAE avec l'appui des informaticiens de Macro.
L'archivage des questionnaires a été assuré par deux agents qui se sont relayés pour réceptionner les questionnaires au fur et à mesure de leur arrivée au bureau; les questionnaires devaient être rangés et enregistrés pour être transmis à l'atelier de saisie, organisé en deux équipes de quatre agents chacune (une équipe de matinée de 8 heures à 15 heures et une &luipe de soirée de 15 heures à 21 heures). Les mouvements des questionnaires étaient également consignés dans le registre d'enregistrement.
La vérification des questionnaires consiste à contrôler l'exhaustivité des questionnaires par grappe, à vérifier la cohérence et la vraisemblance des réponses recueillies. Elle a été assurée par une équipe de quatre personnes formées à cet effet. Ces personnes ont aussi suivi la formation des enquêtrices ainsi que celle des agents de saisie.
La saisie et la double saisie des données consiste à entrer les données des questionnaires sur microordinateurs.
Quatre micro-ordinateurs ont été utilisés par huit agents de saisie travaillant en relais. Toutes les données ont été ressaisies par différentes personnes.
La correction des listings d'erreurs a été faite par les huit superviseurs sur la base des listings sortis à cet effet. Le codage des rubriques "autres", les imputations et le calcul des pondérations ont suivi pour permettre de gén6rer le fichier du Standard Recode qui a permis de produire les tableaux analysés dans le présent rapport.
Les estimations obtenues à partir d'une enquête par sondage sont sujettes à deux types d'erreurs, les erreurs de mesure et les erreurs de sondage. On appelle erreurs de mesure les biais imputables à la mise en oeuvre de la collecte et de l'exploitation des données telles que l'omission de ménages sélectionnés, la mauvaise interprétation des questions, soit de la part de l'enquêtrice, soit de la part de l'enquêté, ou encore les erreurs de saisie des données.
Bien que tout le possible ait été fait pour minimiser ce type d'erreur pendant la mise en oeuvre de I'EDSB-I, il est difficile d'éviter et d'évaluer toutes les erreurs de mesure. Par contre, les erreurs de sondage peuvent être évaluées statistiquement. Les estimations qui figurent dans ce rapport ont été obtenues à partir d'un échantillon de 5 491 femmes âgées de 15 à 49 ans et de 1 535 hommes âgés de 20 à 64 ans. Si l'enquête avait été effectuée auprès d'autres enquêtés, on a tout lieu de penser que les fréquences des réponses auraient été très peu différentes de celles que l'on a présentées. C'est l'incertitude de cette assomption que reflète l'erreur de sondage; celle-ci permet donc de mesurer le degré de variation des réponses suivant l'échantillon. L'erreur-type (ET) est un indice particulièrement utile pour mesurer l'erreur de sondage d'un paramètre (moyenne ou proportion). On l'estime à partir de la variance des réponses dans l'échantillon même : l'erreurtype est la racine carrée de la variance. Cet indice a pour propriété que dans 95 % des échantillons de taille et de caractéristique identiques, la valeur vraie d'un paramètre pour l'ensemble d'une population se trouve à l'intérieur de l'intervalle de ± 2 ET.
Si l'échantillon des femmes ou des hommes avait été tiré d'après un plan de sondage aléatoire simple, il aurait été possible d'utiliser des formules simples pour calculer les erreurs de sondage. Cependant, l'échantillon de rEDSB-I est un échantillon stratifié à deux degrés. Par conséquent, on a besoin d'utiliser des formules plus complexes. Le module « erreurs de sondage » du logiciel ISSA a été utilisé pour calculer les erreurs de sondage suivant la méthodologie statistique appropriée. Ce module utilise la méthode de linéarisation (Taylor) pour les estimations qui sont des moyennes ou proportions. La méthode de Jackknife a été utilisée pour les estimations plus complexes telles que l'indice synthétique de fécondité et les quotients de mortalité.
Il existe un deuxième indice très utile qui est la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS) ou effet de grappe : c'est le rapport de l'erreur-type observée sur l'erreur-type qu'on aurait obtenue si on avait eu recours à un sondage aléatoire simple. Cet indice révèle dans quelle mesure le plan de sondage qui a été choisi se rapproche d'un échantillon aléatoire simple de même taille : la valeur 1 de la REPS indique que le plan de sondage est aussi efficace qu'un échantillon aléatoire simple, alors qu'une valeur supérieure à 1 indique un accroissement de l'erreur de sondage dU à un plan de sondage plus complexe et moins efficace au point de vue statistique. Le logiciel calcule aussi l'erreur relative et l'intervalle de confiance pour chaque estimation. Les erreurs de sondage pour rEDSB-I ont été calculées pour certaines des variables les plus intéressantes. Les résultats sont présentés dans cet annexe pour l'ensemble du pays, le milieu urbain et le milieu rural et les six départements. Pour chaque variable, le type de statistique (moyenne ou proportion) et la population de base sont présentés dans le tableau B.1. Les tableaux B.2 à B.10 présentent la valeur de la statistique (M), l'erreur-type (ET), le nombre de cas non-pondérés (N) et pondérés (N'), la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS), l'erreur relative (ET/M), et l'intervalle de confiance à 95 % (M±2ET) pour chaque variable. On considère que la REPS est non-définie quand l'écart-type sous l'échantillon aléatoire simple est zéro (quand l'estimation est proche de 0 ou 1). Dans le cas de l'indice synthétique de fécondité, le nombre de cas non-pondérés n'est pas pertinent, car la valeur non-pond~rée de femmes-années d'exposition au risque de grossesse n'est pas connue.
On interprète l'intervalle de confiance de la manière suivante : pour la variable Enfants nés vivants aux femmes âgées de 15-49 ans, I'EDSB-I a donné un nombre moyen d'enfants nés vivants de 3,437 pour l'ensemble des femmes, auquel correspond une erreur-type de 0,051 enfant. La fourchette dans laquelle se place la moyenne ± 2 ET est donc 3,335 et 3,539. La probabilité que la vraie valeur du nombre moyen d'enfants nés vivants des femmes ãgées de 15 à 49 ans soit à l'intérieur de cet intervalle est de 95 %. On a analysé les erreurs de sondage pour l'échantillon national de femmes et pour deux groupes d'estimations : (1) moyennes et proportions de valeur supérieure ou égale à 1%, et (2) taux démographiques. Les erreurs relatives (ET/M) des moyennes et proportions se situent entre 1,1% et 17,5 % avec une moyenne de 4,3 %; les erreurs relatives les plus élevées sont celles des très faibles estimations (par exemple, parmi les femmes actuellement en union qui Utilisent la pilule). Si on enlève les estimations de très faible valeur (moins de 10 %), la moyenne tombe à 3,3 %. Ainsi, en général, les erreurs relatives de la plupart des estimations pour l'ensemble du pays sont faibles, sauf dans le cas de très faibles proportions. L'erreur relative de l'indice de fécondité est assez faible (2,1%). Cependant, pour les taux de mortalité, l'erreur relative moyenne est un peu plus élevé (6,2 %).
On remarque certaines différences dans les erreurs relatives au niveau des sous-échantillons : par exemple, pour la variable Enfants nés vivants aux femmes âgées de 15 à 49 ans, l'erreur relative en tant que pourcentage de la moyenne estimée est de 1,5 %, 3,4 % et 4,7 % pour, respectivement, l'ensemble des femmes du pays, pour celles de l'ensemble urbain et pour celles du département de l'Atlantique.
Pour l'échantillon national de femmes, la moyenne de l'effet du plan de sondage (REPS) calculée pour l'ensemble des estimations est de 1,4 ce qui veut dire que, par rapport à un échantillon aléatoire simple, la variance est multipliée par un facteur de 1,45 = 1,96 parce qu'on utilise un plan de sondage complexe (par grappes et à plusieurs degrés).
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L'utilisation des données doit être mentionnée par l'inclusion d'une référence bibliographique contenant au minimum:
Bénin Institute National de la Statistique (INSAE) and Macro International, Calverton, Maryland, USA. Ref. BEN_1996_DHS_v01_M. Bénin Demographic and Health Survey 1996. Dataset downloaded from http://www.measuredhs.com on [date].
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