RWA_1992_DHS_v01_M
Enquête Démographique et de Santé 1992
Demographic and Health Survey 1992
Name | Country code |
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Rwanda | RWA |
Demographic and Health Survey (standard) - DHS II
L'Enquête Démographique et de Santé 1992 est la première EDS réalisée au Rwanda.
L'Enquête Démographique et de Santé au Rwanda (EDSR) a été exécutée par l'Office National de la Population (ONAPO) avec l'assistance technique de Macro International Inc. Il s'agit d'une enquête par sondage réalisée au niveau national, dont l'objectif est de fournir des informations détaillées sur la fécondité, la planification familiale, la santé de la mère et de l'enfant et la mortalité infanto-juvénile. Faisant suite à l'Enquête Nationale sur la Fécondité (ENF) réalisée par I'ONAPO en 1983 et au Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) de 1991, les résultats de I'EDSR permettent de mettre en lumière les changements intervenus au Rwanda durant ces dernières années, en particulier en ce qui concerne les niveaux de fécondité, de connaissance et d'utilisation de la planification familiale et ceux de mortalité infanto-juvénile. Au cours de I'EDSR, dont les travaux de collecte se sont déroules de juin à octobre 1992, 6 252 ménages, 6 551 femmes en âge de procréer (15-49 ans) et 598 maris appartenant à ces ménages ont été enquêtes avec succès sur l'ensemble du territoire national.
L'EDSR est une enquête par sondage dont l'objectif principal est de recueillir, à l'échelle nationale, des données fiables et de qualité permettant de :
Grâce à l'expérience acquise par les cadres durant I'EDSR, ce projet vise également h renforcer les capacités du Rwanda, en général, et de I'ONAPO, en particulier, pour réaliser des études similaires dans le futur.
PRINCIPAUX RESULTATS
Avec les niveaux actuels de la fécondité, les femmes rwandaises donneront naissance, en moyenne, à 6,2 enfants durant leur vie féconde. Bien que cette fécondité reste élevée, elle a fortement diminué au cours des dernières années puisque, selon I'ENF de 1983, les femmes avaient, en moyenne, 8,5 enfants. La fécondité a donc connu une baisse de 27 pour cent en moins de 10 ans. La forte proportion de femmes célibataires, le recul de l'âge au premier mariage et aux premiers rapports sexuels et l'augmentation de la prévalence contraceptive sont autant de facteurs qui expliquent cette baisse. En outre, les niveaux de fécondité varient fortement en fonction de la résidence et du niveau d'instruction. Les femmes du milieu urbain (4,5 enfants) donnent naissance à près de deux enfants de moins que les femmes du milieu rural (6,3 enfants). Les femmes ayant dépassé le niveau d'instruction primaire (4,3 enfants) ont, en moyenne, plus d'un enfant de moins que celles ayant seulement un niveau d'instruction primaire (5,9 enfants), et près de trois enfants de moins que celles qui n'ont jamais fréquenté l'école (7,0 enfants). Du point de vue régional, la fécondité varie d'un minimum de 5,2 enfants dans les préfectures de Butare/Gitarama à un maximum de 7,2 dans les préfectures de Kibuye/Ruhengeri/Gisenyi.
Au moment de l'enquête, 10 pour cent des adolescentes de 15-19 ans avaient déjà eu, au moins, un enfant ou étaient enceintes pour la première fois. En outre, cette proportion d'adolescentes ayant commencé leur vie féconde varie fortement selon la région (de 7 pour cent à Butare/Gitarama, à 16 pour cent à Byumba/Kibungo), et selon le niveau d'instruction (de 3 pour cent chez les adolescentes ayant dépassé le niveau d'instruction primaire, à 22 pour cent chez celles sans instruction). Ce sont les catégories de femmes chez lesquelles se rencontrent ces fortes proportions d'adolescentes mères ou enceintes qui ont les niveaux les plus élevés de fécondité.
Parmi les femmes enquêtées, la proportion des célibataires est importante : 32 pour cent ont déclaré n'avoir jamais été en union. De même, on observe une forte proportion de femmes en rupture d'union, soit par veuvage (4 pour cent), soit par divorce ou séparation (6 pour cent). Ainsi, au total, 42 pour cent des femmes de 15-49 ans n'étaient pas en union au moment de l'enquête. A 20-24 ans, 45 pour cent des femmes sont encore célibataires, et l'âge médian d'entrée en union est de plus en plus tardif : il est passé de 18,7 ans chez les femmes des générations les plus anciennes, âgées de 45-49 ans à l'enquête, å 20,9 ans chez celles de 25-29 ans. De même, dans les générations récentes âgées de 25-29 ans à l'enquête, les premiers rapports sexuels se produisent plus tardivement (médiane de 20,2 ans) que dans les générations anciennes (médiane de 18,4 ans). Ces changements de comportement en matière d'union et de rapports sexuels expliquent, en grande partie, la baisse de la fécondité observée récemment.
Depuis I'ENF (1983), la connaissance de la contraception s'est très nettement améliorée : 67 pour cent de femmes connaissaient une méthode quelconque de contraception en 1983, contre 98 pour cent en 1992 pour les seules méthodes modernes. En outre, parmi les femmes en union qui déclarent connaitre une méthode, 92 pour cent savent où se la procurer. Plus d'une femme sur cinq utilisait la contraception au moment de l'enquête. Parmi les méthodes modernes, les injections (8 pour cent) et la pilule (3 pour cent) sont les plus utilis6es; parmi les méthodes traditionnelles, c'est la continence périodique (5 pour cent) et le retrait (3 pour cent) qui sont les plus pratiquées. Le condom reste très peu utilise (moins de 1 pour cent). Depuis 1983, la pr6valence contraceptive a fortement augmenté, en particulier pour les méthodes modernes, passant de 1 à 13 pour cent. Le développement de la contraception, et surtout des méthodes modernes, est un autre facteur important expliquant la baisse de la fécondité observée récemment.
Comme pour la fécondité, les niveaux d'utilisation de la contraception varient selon le milieu de résidence et le niveau d'instruction : 13 pour cent des femmes du milieu rural utilisent une méthode moderne contre 20 pour cent en milieu urbain. De même, l'utilisation de la contraception moderne varie de 11 pour cent chez les femmes sans instruction à 28 pour cent chez celles qui ont un niveau d'instruction supérieur au primaire. Cependant, 93 pour cent des femmes en union qui connaissent une méthode contraceptive approuvent la planification familiale, et la diffusion d'informations à ce sujet dans les média est approuvée par 95 pour cent.
Plus d'un tiers des femmes rwandaises en union et plus d'un tiers de leur mari partagent le même désir de limiter leur descendance : ils ont exprimé le souhait de ne plus avoir d'enfants. Si toutes les grossesses non désirées étaient évitées, la fécondité totale serait de 4,2 enfants, soit 2 enfants de moins que la fécondité actuelle. Ce niveau de fécondité désirée (4,2 enfants) correspond également au nombre idéal d'enfants exprimé par les femmes et leurs matis. On estime que 40 pour cent des femmes en union ont des besoins non-satisfaits en matière de planification familiale. Si ces besoins étaient satisfaits, la prévalence contraceptive pourrait atteindre 62 pour cent. Ces résultats laissent présager que la baisse de la fécondité amorcée se poursuivra dans les années à venir.
L'EDSR fournit aussi un ensemble d'informations très importantes sur la santé de la mère et de l'enfant ainsi que sur l'état nutritionnel des enfants.
Concernant les soins prénatals, on constate que, quelles que soient les caractéristiques de la mère, 92 à 99 pour cent des naissances des cinq années ayant précédé l'enquête ont donné lieu à des consultations prénatales. Par ailleurs, dans 9 cas sur 10, la mère a reçu au moins une injection antitétanique pendant la grossesse. Cependant, trois naissances sur quatre ont lieu à la maison et une naissance sur cinq se déroule sans l'assistance de professionnels de la santé. En outre, on constate d'énormes différences du point de vue du niveau d'instruction de la mère et du milieu de résidence : 67 pour cent des naissances du milieu urbain ont lieu en formation sanitaire contre 23 pour cent en milieu rural, et 65 pour cent des naissances des femmes ayant une instruction supérieure au primaire se sont d6roulées avec l'assistance de professionnels de la santé, contre seulement 18 pour cent des naissances chez les femmes sans instruction.
D'après les déclarations des mères et selon les renseignements tirés des carnets de vaccination, la grande majorité des enfants de 12-23 mois (87 pour cent) ont reçu tous les vaccins du Programme Elargi de Vaccination (PEV) et, pour 83 pour cent des enfants, ces vaccinations ont été faites conformément au calendrier vaccinal recommandé par l'OMS. Cette couverture vaccinale est assez uniformément répartie selon le milieu de résidence, la région et le niveau d'instruction puisqu'elle ne varie que de 83 à 95 pour cent selon les différents groupes de mères.
En ce qui concerne les maladies de l'enfance, 33 pour cent des enfants de moins de cinq ans ont présenté des sympt0mes d'infections respiratoires aiguës (toux et respiration courte et rapide), 42 pour cent ont eu de la fièvre et 23 pour cent ont eu un ou plusieurs épisodes diarrhéiques, pendant les deux semaines qui ont précédé l'enquête. Quelle que soit la maladie, moins d'un tiers des enfants ont été conduits en consultation lorsqu'ils étaient malades. En outre, environ 3 enfants sur 10 n'ont reçu aucun traitement pendant leur maladie; pour ceux qui ont reçu un traitement, il s'agissait le plus fréquemment de remèdes traditionnels. Parmi les enfants atteints de diarrhée, la moitié d'entre eux n'a bénéficié d'aucune forme de réhydratation par voie orale, alors que la grande majorité des femmes connaissent les sels de réhydratation orale (85 pour cent).
La quasi totalité des enfants rwandais nés au cours des cinq années ayant précédé l'enquête ont été allaités (97 pour cent), et cela sur une longue période, puisque un enfant sur deux est allaité pendant pr~s de 28 mois. Cependant, seulement 18 pour cent des enfants sont mis au sein immédiatement après la naissance. En outre, contrairement aux recommandations de l'OMS selon lesquelles un enfant ne doit recevoir rien d'autre que le sein jusqu'à 4-6 mois, un enfant sur trois reçoit des compléments nutritionnels à l'âge de 4-5 mois. A l'opposé, parmi les enfants de 6-7 mois pour lesquels le lait maternel seul n'est plus suffisant à leur alimentation, un sur trois ne reçoit pas d'aliment de complément.
Près de la moitié des enfants rwandais de moins de cinq ans souffrent de sous-nutrition chronique qui se manifeste par un retard de croissance. Cette forme de sous-nutrition augmente avec l'âge pour atteindre 54 pour cent des enfants de 12-23 mois et pour se maintenir ensuite autour de 50 à 60 pour cent. Par ailleurs, 7 pour cent des enfants de 12-23 mois souffrent de sous-nutrition aiguë qui se manifeste par l'émaciation.
Malgré des résultats très satisfaisants dans le domaine des soins prénatals et de la vaccination des enfants, la forte prévalence des maladies de l'enfance et leur manque de traitement explique que la mortalité des enfants rwandais reste toujours élevée. Sur mille enfants qui naissent vivants, 85 décèdent avant le premier anniversaire, et sur mille enfants qui atteignent un an, 72 meurent avant d'atteindre 5 ans. Globalement, la mortalité infanto-juvénile touche 150 enfants pour mille naissances vivantes. Ces niveaux de mortalité ont néanmoins nettement diminué au cours des 15 dernières années : depuis la fin des années 1970, où elle était estimée ~t 225 pour mille, la mortalité infanto-juvénile aurait baissé de 44 pour cent.
Les niveaux de mortalité présentent d'assez faibles variations selon le milieu de résidence des mères, la mortalité infanto-juvénile variant de 163 pour mille en milieu rural à 155 pour mille en milieu urbain. Par contre, les enfants de mères sans instruction courent près de deux fois plus de risques de décéder avant l'âge de 5 ans que ceux dont la mère a un niveau d'instruction supérieur au primaire. Par ailleurs, les enfants nés de mères très jeunes (moins de 20 ans) sont plus exposes å la mortalité infantile (121 pour mille) que ceux nés de mères plus âgées (90 pour mille ou moins); de même, les intervalles intergénésiques très courts sont associés à une mortalité infantile (159 pour 1 000) près de trois fois plus élevée que celle associée aux intervalles intergénésiques de quatre ans ou plus (57 pour mille). Ainsi, la fécondité précoce et des grossesses trop rapprochées contribuent au maintien d'une mortalité élev6ee parmi les enfants.
Sample survey data
L'Enquête Démographique et Santé 1992 du Rwanda couvre les thèmes suivants :
Pour des raisons de sécurité, certaines zones ont été exclues de l'enquête. Il s'agit de 44 secteurs ruraux dans les préfectures de Byumba et Ruhengeri. Les zones exclues représentent environ 2,8 pour cent de la population rwandaise.
Pour l'analyse de l'enquête, les résultats seront présentés selon le milieu de résidence urbain-rural et selon un regroupement de préfectures. En effet, la taille de l'échantillon ne permet pas de mener des analyses statistiquement significatives au niveau des 11 préfectures du pays prises séparément. Au cours de l'analyse, on a donc utilisé les regroupements suivants : les préfectures de Kibuye, Ruhengeri et Gisenyi, les préfectures de Cyangugu et de Gikongoro, les pr6fectures de Butare et de Gitarama, les préfectures de Byumba et de Kibungo, et les préfectures de Kigali (rural) et de la ville de Kigali.
L'univers de l'enquête est l'ensemble de la population et au niveau des sous-populations des femmes de 15 à 49 ans, des maris du ménage, des enfants de moins de 5 ans.
Name |
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Office National de la Population (ONAPO) |
Name | Role |
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Macro International Inc. | Technical assistance |
Name | Role |
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U.S. Agency for International Development | Funding |
United Nations Children's Fund | Funding |
L'Enquête Démographique et de Santé au Rwanda (EDSR) a prévu un échantillon de 6 000 femmes âgées de 15 à 49 ans. Pour des raisons de sécurité, certaines zones ont été exclues de l'enquête. Il s'agit de 44 secteurs ruraux dans les préfectures de Byumba et Ruhengeri. Les zones exclues représentent environ 2,8 pour cent de la population rwandaise.
BASE DE SONDAGE
Le choix de la base de sondage au niveau aréolaire s'est effectué séparément pour les milieux urbain et rural. En milieu urbain, l'ensemble des districts de recensement (DR) cr66s pour le Recensement Général de la Population et de l'Habitat (RGPH) de 1991 ont servi de base de sondage. Les données concernant les effectifs de population sont les données disponibles les plus récentes.
En milieu rural, l'ensemble des cellules ont servi de base de sondage. Le choix des cellules plutôt que des DR a été fait sur la base de plusieurs éléments. Les cellules sont bien connues partout au Rwanda et facilement repérables dans la hiérarchie administrative : préfecture, commune, secteur et cellule. Elles sont de taille inférieure à celle des DR, ce qui permettrait de réduire les coûts de dénombrement des ménages. Les effectifs de population des cellules peuvent ne pas être aussi récents que les résultats du recensement. Cependant les listes des ménages résidant dans les cellules existent chez les chefs de cellule qui les mettent plus ou moins à jour. En cas de différence entre les chiffres du recensement et ceux des chefs de cellules, ces derniers ont été rectifiés sur la base des résultats du dénombrement des ménages.
CARACTERISTIQUES DE L'ECHANTILLON
L'échantillon de I'EDSR est basé sur un sondage aréolaire stratifié et tirée deux degrés. Au premier degré, 201 unités primaires de sondage (UPS) ont été tirées avec des probabilités proportionnelles à leur taille. Une UPS correspond à un DR en milieu urbain et à une cellule en milieu rural. Les mesures de taille sont, pour les cellules, les effectifs de ménages obtenus auprès des chefs de cellule, et pour les DR, les ménages recens6s en 1991. On a, au total, 51 UPS urbaines et 150 UPS rurales. Pour faciliter le travail de dénombrement des ménages et réduire le déplacement des enquêtrices, les UPS qui dépassaient 500 ménages ont été scindées en segments dont un seul a été retenu pour l'enquête.
En milieu rural, la stratification est implicite. Les cellules figurent dans la liste par ordre hiérarchique administratif : préfecture, commune, secteur, cellule. En milieu urbain, on a distingué d'abord deux strates explicites : les DR à caractère rural et les DR effectivement urbains. Au sein de chaque strate, les DR ont été classés d'abord par villes, celles-ci étant ordonnées selon leur taille. Au sein de chaque ville, on a suivi l'ordre hiérarchique administratif.
Un dénombrement exhaustif des ménages résidant dans chaque grappe a fourni une liste de ménages à partir de laquelle on a tiré, au deuxième degré, un échantillon de ménages. Dans les ménages tirés on a enquêté chaque femme âgêe de 15 à 49 ans.
PARAMETRES DE SONDAGE
D'après les projections faites en 1990 avant le déroulement du RGPH, 2 la population résidente de femmes âgées de 15 à 49 ans représentait seulement 7 pour cent en milieu urbain. L'effectif cible de l'échantillon étant de 6 000 femmes, un échantillon proportionnel aurait accordé seulement 420 femmes urbaines, ce qui aurait été trop faible pour des analyses approfondies au niveau du milieu urbain. On a donc triplé le taux de sondage du milieu urbain par rapport à celui du rural.
Les principaux paramètres de l'échantillon calculés pour la première enqu8te et retenus pour l'enquête de 1992 sont les suivants : (1) en milieu rural, 150 cellules tirées avec une moyenne de 33 ménages par cellules; (2) en milieu urbain, 51 DR tirés avec une moyenne de 22 ménages par DR.
Pour des raisons de sécurité, certaines zones ont été exclues de l'enquête : il s'agit de 44 secteurs ruraux dans les préfectures de Byumba et Ruhengeri. Les zones exclues représentent environ 2,8 pour cent de la population rwandaise. De plus, l'enquête n'a pas été réalisée dans deux des quinze grappes sélectionnées à Byumba parce que cette zone était considérée à hauts risques et que I'ONAPO ne voulait pas exposer les enquêteurs aux dangers du conflit. Cependant, les ménages de ces cellules ne représentant qu'une très faible portion de l'échantillon, le fait qu'ils n'aient pas été enquêtés n'entraîne pas de distorsion significative de l'information.
Malgré le climat d'insécurité régnant dans le pays au moment du travail sur le terrain, les résultats de l'enquête sont satisfaisants. A l'intérieur des 201 grappes de l'échantillon, on a sélectionné 6509 ménages, dans lesquels 6947 femmes éligibles ont été identifiées. Parmi les ménages sélectionnés, 6 368 ont été identifiés et 6 252 enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 98,2 pour cent. Parmi les femmes éligibles, 6551 ont été interrogées avec succès, soit un taux de réponse de 94,3. En ce qui concerne l'enquête auprès des maris, il a été décidé d'interviewer tous les maris présents dans un ménage sélectionné sur cinq seulement. Le choix d'un sous-échantillon de si petite taille répondait à des contraintes budgétaires, induites par l'arrêt, puis la reprise des activités de l'enquête. A l'intérieur des 1227 ménages sélectionnés pour cette enquête et pour lesquels l'interview avait été complétée, 715 maris ont été identifiés et 598 d'entre eux ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 83,6 pour cent. Compte tenu de la petite taille de l'échantillon, les résultats concernant l'enquête auprès des matis ne constitueront pas un chapitre à part, mais seront présentés en même temps que les résultats concernant les femmes, et au niveau national seulement.
Trois questionnaires ont été utilisés au cours de I'EDSR : le questionnaire ménage, le questionnaire individuel femme et le questionnaire mari. Les entretiens se sont déroulés dans la langue nationale, le kinyarwanda.
a) Le questionnaire ménage a permis d'établir la liste de tous les membres du ménage et de collecter à leur sujet quelques caractéristiques importantes. Ce questionnaire comporte aussi plusieurs questions relatives aux caractéristiques physiques des logements, permettant d'évaluer les conditions économiques et environnementales dans lesquelles vivent les femmes qui sont enquêtées individuellement. Néanmoins, l'objectif principal du questionnaire ménage a été de permettre l'identification des femmes éligibles et, éventuellement, de leur mari.
b) Le questionnaire individuel femme a été utilisé pour enregistrer les informations concernant les femmes éligibles, c'est-à-dire les femmes de 15-49 ans, ayant passé la nuit précédant l'entretien dans le ménage sélectionné, quel que soit leur statut de résidence. Ce questionnaire comprend huit sections qui portent sur les thèmes suivants :
c) Le questionnaire mari qui est une forme simplifiée du questionnaire individuel femme, comprend les sections suivantes :
Start | End |
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1992-06 | 1992-10 |
Name |
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Office National de la Population |
Des missions de supervision étaient régulièrement organisées sur le terrain dans le but de renforcer, auprès des enquêtrices, les contrô1es peur garantir la qualité des données. La saisie des données se faisant parallèlement à la collecte, le service informatique produisait des tableaux de qualité des données permettant de mettre en évidence les erreurs les plus importantes commises par chaque équipe pendant la collecte. Ces tableaux constituaient, pour les superviseurs de terrain, un outil efficace peur signaler aux enquêtrices certains problèmes, omissions ou incohérences trouvées dans les données collectées. Les missions de supervision relayaient le travail de contrô1e permanent qu'effectuaient le chef d'équipe et la contrô1euse.
Après une formation d'environ trois semaines, six équipes, chacune composée de quatre enquêtrices, d'un agent chargé des mesures anthropométriques, d'une contrô1euse et d'un chef d'équipe, se sont chargées de la collecte des données pendant une p6riode d'environ quatre mois. Des missions de supervision étaient régulièrement organisées sur le terrain dans le but de renforcer, auprès des enquêtrices, les contrô1es peur garantir la qualité des données. La saisie des données se faisant parallèlement à la collecte, le service informatique produisait des tableaux de qualité des données permettant de mettre en évidence les erreurs les plus importantes commises par chaque équipe pendant la collecte. Ces tableaux constituaient, pour les superviseurs de terrain, un outil efficace peur signaler aux enquêtrices certains problèmes, omissions ou incohérences trouvées dans les données collectées. Les missions de supervision relayaient le travail de contrô1e permanent qu'effectuaient le chef d'équipe et la contrô1euse.
Tous les questionnaires remplis, contrô1és et regroupés par grappe étaient ramenés à la direction de I'EDSR à Kigali par les superviseurs à leur retour de mission. Après réception des dossiers de grappe, un contrôle d'exhaustivité des questionnaires et une vérification sommaire de la cohérence des données étaient réalisées avant la saisie des questionnaires. La saisie et l'édition des données ont été effectuées sur micro-ordinateurs en utilisant le logiciel ISSA (lntegrated System for Survey Analysis) développé par Macro Intemational, Inc.
Après la saisie et l'édition des données, l'imputation de certaines dates manquantes et l'apurement des fichiers, dans les mois suivant la fin des opérations de collecte, une première série de tableaux a été produite pour l'élaboration du rapport préliminaire. Les tableaux qui figurent dans le présent rapport ont été produits après publication du rapport préliminaire, après que de nouvelles vérifications et que l'apurement des fichiers aient été exécutés. Toutes les phases du traitement des données ont été réalisées au moyen du logiciel ISSA.
Les erreurs de sondage peuvent être évaluées statistiquement. Les estimations qui figurent dans ce rapport ont été obtenues à partir d'un échantillon de 6551 femmes âgées de 15 à 49 ans. Si l'enquête avait été effectuée auprès d'autres enquêtées, on a tout lieu de penser que les fréquences des réponses auraient été très peu différentes de celles que l'on a présentées. C'est l'incertitude de cette assomption que reflète l'erreur de sondage; celle-ci permet donc de mesurer le degré de variation des réponses suivant l'échantillon. L'erreur-type (ET) est un indice particulièrement utile pour mesurer l'erreur de sondage d'un paramètre (moyenne ou proportion). On l'estime à partir de la variance des réponses dans l'échantillon même : l'erreur-type est la racine carrée de la variance. Cet indice a pour propriété que dans 95 pour cent des échantillons de taille et de caractéristique identiques, la valeur vraie d'un paramètre pour l'ensemble d'une population se trouve à l'intérieur de l'intervalle de + 2 ET.
Si l'échantillon des femmes avait été tiré d'après un plan de sondage aléatoire simple, il aurait été possible d'utiliser des formules simples pour calculer les erreurs de sondage. Cependant, l'échantillon de I'EDSR est un échantillon stratifié à deux degrés. Par conséquent, on a besoin d'utiliser des formules plus complexes. Le logiciel CLUSTERS, développé par l'International Statistical Institute pour l'Enquête Mondiale sur la Fécondité, a été utilisé pour calculer les erreurs de sondage suivant la méthodologie statistique appropriée.
Il existe un deuxième indice très utile qui est la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS) ou effet de grappe : c'est le rapport de l'erreur-type observée sur l'erreur-type qu'on aurait obtenue si on avait eu mœurs à un sondage aléatoire simple. Cet indice révèle dans quelle mesure le plan de sondage qui a été choisi se rapproche d'un échantillon aléatoire simple de même taille : la valeur 1 de la REPS indique que le plan de sondage est aussi efficace qu'un échantillon aléatoire simple, alors qu'une valeur supérieure à 1 indique un accroissement de l'erreur de sondage dr à un plan de sondage plus complexe et moins efficace au point de vue statistique. Le logiciel CLUSTERS calcule aussi l'erreur relative et l'intervalle de confiance pour chaque estimation.
Les erreurs de sondage pour I'EDSR ont été calculées pour certaines des variables les plus intéressantes. Les résultats sont présentés dans une annexe du Rapport Final pour l'ensemble du pays, le milieu urbain et le milieu rural, et cinq grandes régions qui résultent du regroupement de préfectures : les préfectures de Kigali (rural) et de la ville de Kigali; les préfectures de Kibuye, Ruhengeri et Gisenyi; les préfectures de Cyangugu et de Gikongoro; les préfectures de Butare et de Gitarama; les préfectures de Byumba et de Kibungo. Pour chaque variable, le type de statistique (moyenne ou proportion) et la population de base sont présentés dans le Tableau C.1 du Rapport Final. Les Tableaux C.2 et C.9 présentent la valeur de la statistique (M), l'erreur-type (ET), le nombre de cas non-pondérés (N) et pondérés (N'), la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS), l'erreur relative (ET/M), et l'intervalle de confiance à 95% (M+2ET) pour chaque variable.
En général, les erreurs relatives de la plupart des estimations pour l'ensemble du pays sont faibles, sauf dans le cas de très faibles proportions. On remarque certaines différences dans les erreurs relatives au niveau des sous-échantillons : par exemple, pour la variable "Enfants nés vivants des femmes âgées de 15 à 49 ans", l'erreur relative en tant que pourcentage de la moyenne estimée est, respectivement, de 1,6%, 3,4% et 4,9% pour l'ensemble des femmes du pays, pour le milieu urbain et pour les préfectures de Kigali.
Pour la meme variable, I'EDSR a donné un nombre moyen d'enfants nés vivants de 3,069 pour l'ensemble des femmes, auquel correspond une erreur-type de 0,05 enfant. La fourchette dans laquelle se place la moyenne + 2 ET est donc 2,969 et 3,169. La probabilité que la vraie valeur du nombre moyen d'enfants nés vivants des femmes âgées de 15 à 49 ans soit à l'intérieur de cet intervalle est de 95%.
On appelle erreurs de mesure les biais imputables à la mise en œuvre de la collecte et de l'exploitation des données telles que l'omission de ménages sélectionnés, la mauvaise interprétation des questions, soit de la part de l'enquêtrice, soit de la part de l'enquêtée, ou encore les erreurs de saisie des données. Quoique tout le possible ait été fait pour minimiser ce type d'erreur pendant la mise en oeuvre de I'EDSR, il est difficile d'éviter et d'évaluer toutes les erreurs de mesure.
Name | URL | |
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MEASURE DHS, ICF Macro | http://www.measuredhs.com | archive@measuredhs.com |
L'utilisation des données doit être mentionnée par l'inclusion d'une référence bibliographique contenant au minimum:
L'utilisateur des données reconnait que le producteur des données, le distributeur agréé, ainsi que les bailleurs de fonds ayant contribué au financement de la production de ces données, ne sont nullement responsables de l'utilisation qui sera faite de ces données, ni des interprétations et conclusions dérivées de leur analyse et utilisation.
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General Inquiries | info@measuredhs.com | http://www.measuredhs.com |
Data and Data Related Resources | archive@measuredhs.com | http://www.measuredhs.com |
DDI_RWA_1992_DHS_v01_M
Name | Role |
---|---|
World Bank, Development Economics Data Group | Production of metadata |
2012-04-30
Version 01: (February 2012)