NER_1992_DHS_v01_M
Enquête Démographique et de Santé 1992
Demographic and Health Survey 1992
Name | Country code |
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Niger | NER |
Demographic and Health Survey (standard) - DHS II
L'Enquête Démographique et de Santé 1992 est la première EDS réalisée au Niger.
L'Enquête Démographique et de Santé au Niger OEDSN) a été exécutée par la Direction de la Statistique et des Comptes Nationaux en collaboration avec certaines Directions techniques du Ministère de la Santé Publique et du Ministère du Développement Social, de la Population et de la Promotion de la Femme, et avec l'assistance technique de Macro International Inc. Il s'agit d'une enquête par sondage, réalisée au niveau national, dont les objectifs 6taient de fournir des informations détaillé.es sur la fécondité, la planification familiale, la santé de la mère et de l'enfant, l'état nutritionnel des enfants de moins de cinq ans, la mortalité infanto-juvénile et la mortalité maternelle. Cet ensemble d'informations, couplées aux résultats du Recensement Général de la Population (RGP) de 1988, fournissent une vue d'ensemble de la situation démographique et sanitaire du Niger.
Au cours de I'EDSN, réalisée sur le terrain entre mars et juin 1992, 5 242 ménages, 6 503 femmes en âge de procréer (15-49 ans) et 1 570 maris ont été enquêtés avec succès. Les caractéristiques de la population obtenues à partir de l'enquête ménage, en particulier la structure par âge et sexe et la répartition par milieu et région de résidence sont très proches des résultats du RGP 1988. Ceci témoigne de la bonne représentativité de l'échantillon de I'EDSN.
Conformément au programme international des EDS, I'EDSN vise les objectifs suivants :
PRINCIPAUX RESULTATS
Les femmes nigériennes ont une fécondité très élevée, l'une des plus élevée en Afrique : avec les niveaux actuels, une femme donnera naissance en moyenne à 7,4 enfants durant sa vie féconde. L'une des principales caractéristiques de cette fécondité est sa précocité : une femme sur deux donne naissance à son premier enfant avant l'âge de 18 ans. Par ailleurs, les niveaux de fécondité présentent de fortes variations selon le milieu de résidence et le niveau d'instruction. Les femmes du milieu rural (7,5 enfants par femme) donnent naissance, en moyenne, à 1,6 enfants de plus que celles de Niamey (5,9 enfants par femme). De même, les femmes sans instruction (7,5 enfants par femme) ont, en moyenne, plus de 1 enfant de plus que celles qui ont fréquent~ l'école (6,3 enfants par femme).
Parmi les femmes de 15-49 ans, 86 pour cent étaient mariées au moment de l'enquête et, à partir de 30 ans, moins de 1 pour cent des femmes restent célibataire : ainsi, le mariage qui demeure le cadre presque exclusif de la procréation, est quasi universel au Niger. En outre, plus d'une femme mariée sur trois (36 pour cent) vit en union polygame. L'entrée en union est très précoce : à 18 ans, 89 pour cent des femmes sont déjà mariées et l'âge médian au premier mariage est de 15,1 ans. Les premiers rapports sexuels se produisent également très tôt (âge médian de 14,9 ans). Cette précocité des premiers rapports sexuels et du mariage expliquent la précocité de la fécondité. En outre, aucune tendance ne semble se dessiner dans le sens d'une modification de l'âge d'entrée en union, même si les femmes de Niamey et surtout celles ayant fréquenté l'école se marient plus tardivement (respectivement, âges médians de 16,2 et 17,1 ans) que les femmes du milieu rural et que celles sans instruction (âge médian de 15,0 ans).
Plus de trois femmes sur quatre (76 pour cent) connaissent au moins une méthode contraceptive, mais les méthodes traditionnelles, en particulier les gris-gris, sont mieux connus que les méthodes modernes (65 pour cent contre 58 pour cent). Malgré ce niveau de connaissance relativement élevé, seule une très faible proportion de femmes nigériennes (4 pour cent) utilisent la contraception; en outre, les méthodes modernes (2 pour cent) et traditionnelles (2 pour cent) sont utilisées en même proportion. Comme pour la fécondité, les niveaux d'utilisation de la contraception varient fortement selon le milieu de résidence et le niveau d'instruction. A Niamey, 21 pour cent des femmes mariées utilisent la contraception et la grande majorité d'entre elles utilisent une méthode moderne (17 pour cent), alors que la prévalence contraceptive n'est que de 2,5 pour cent en milieu rural. De même, 16 pour cent des femmes ayant fréquenté l'école utilisent une méthode de contraception, et surtout une méthode moderne (11 pour cent), alors que la prévalence n'atteint pas 4 pour cent parmi les femmes sans instruction.
Méme si une part non négligeable de femmes non-utilisatrices de la contraception (15 pour cent) expliquent leur comportement par le fait qu'elles manquent d'informations, la majorité d'entre elles (51 pour cent) n'utilisent pas de méthodes parce qu'elles souhaitent avoir des enfants. Le désir d'enfants est donc très élevée : seulement 9 pour cent des enquêtées ont déclaré ne plus en vouloir et une proportion encore plus faible des matis interrogés (2 pour cent) ont exprimé le même souhait. En fait, si elles n'avaient que les enfants qu'elles désirent, les femmes nigériennes auraient une fécondité (7,1 enfants par femme) très proche de la fécondité actuelle (7,4 enfants par femme). Ainsi, si la demande potentielle totale en planification familiale concerne 24 pour cent des femmes, seule une faible part de cette demande (6 pour cent) est orientée vers la limitation des naissances, l'objectif principal étant d'espacer les naissances et non de les limiter.
L'EDSN fournit également un ensemble d'informations très importantes sur la santé et l'état nutritionnel de la mère et de l'enfant.
Concernant les soins prénatals et les conditions d'accouchement, on constate que pour 30 pour cent seulement des naissances des cinq dernières années, la mère est allée en consultation prénatale; dans 23 pour cent des cas seulement, elle a reçu au moins une injection antitétanique pendant la grossesse; l'accouchement n'a eu lieu dans une formation sanitaire que pour 15 pour cent des naissances; un professionnel de la santé a assisté 15 pour cent des accouchements et une accoucheuse traditionnelle formée 18 pour cent des naissances : la grande majorité des naissances (67 pour cent) ont eu lieu sans l'assistance de personnel spécialisé, voire sans aucune assistance (17 pour cent). En outre, on constate d'énormes différences du point de vue du niveau d'instruction de la mère et surtout du point de vue du milieu de résidence : pour 86 pour cent des naissances, les mères ont bénéficié de soins prénatals en milieu urbain contre seulement 20 pour cent en milieu rural, et 70 pour cent des accouchements du milieu urbain ont été assistés par des professionnels de la santé contre seulement 5 pour cent en milieu rural.
La vaccination contre les maladies-cible du Programme Elargi de Vaccination (PEV), à savoir la tuberculose, la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la polio, la rougeole et la fièvre jaune, est un facteur clé d'amélioration du taux de survie des enfants. D'après I'EDSN, parmi les enfants de 12 à 23 mois qui, selon les recommandations de l'OMS, devraient être tous vaccinés contre les maladies-cible du PEV, 40 pour cent seulement sont vaccinés contre la tuberculose, 20 pour cent ont reçu les trois doses de DTCoq et de polio, et 28 pour cent seulement sont vaccinés contre la rougeole. Seulement 1 enfant nigérien sur 7 a reçu toutes les vaccinations du PEV et, à l'opposé, 6 enfants sur 10 n'ont reçu aucune de ces vaccinations. Ces taux de couverture vaccinale déjà très faibles au niveau national, masquent d'importantes disparités selon le milieu de résidence et le niveau d'instruction des mères: si 46 pour cent des enfants du milieu urbain sont complètement vaccinés, ce taux de couverture vaccinale n'atteint que 8 pour cent en milieu rural où, à l'opposé, 79 pour cent des enfants n'ont reçu aucune vaccination. De même, 33 pour cent des enfants dont la mère a fréquenté l'école sont complètement vaccinés, contre 12 pour cent seulement des enfants de mère sans instruction.
D'après les déclarations des mères, pendant les deux semaines ayant précédé l'enquête, 11 pour cent des enfants de moins de 5 ans ont souffert de toux et de respiration courte et rapide, symptômes d'infections respiratoires aiguës, 45 pour cent des enfants ont souffert de fièvre qui peut être, dans de nombreux cas, un sympt6me du paludisme, et 28 pour cent des enfants ont eu un ou plusieurs épisodes diarrhéiques. Quelle que soit la maladie, une très faible proportion d'enfants (moins de 14 pour cent) ont été menés en consultation lorsqu'ils étaient malades, et une forte proportion d'enfants atteints (39 pour cent et plus) n'ont reçu aucun traitement. En particulier, 3 enfants sur 4, atteints de diarrhée, n'ont bénéficié d'aucune forme de Thérapie de Réhydratation par voie Oralc (TRO), alors que 57 pour cent des femmes ont déclaré connaître les sachets de SRO.
La quasi-totalité des enfants nigériens nés au cours des cinq années ayant précédé l'enquête (98 pour cent) ont été allaités, mais une très faible proportion d'entre eux (20 pour cent) ont et~ mis au sein dès la naissance. Alors que jusqu'à l'âge de 4-6 mois tous les enfants ne devraient recevoir rien d'autre que le sein, seulement 1 pour cent des enfants nigériens sont exclusivement allaités. Dès le premier mois les enfants reçoivent différents types de laits, de liquides et même d'aliments solides ou en bouillie, ce qui affecte leur état nutritionnel et augmente leur risque de contracter des maladies infectieuses. En moyenne, et quelle que soit les caractéristiques de la mère, les enfants sont allaités pendant environ 20 mois.
Près d'un enfant sur trois (32 pour cent) est atteint d'un retard de croissance qui révèle un état de sous-nutrition chronique, et près de la moitié de ces enfants sont affectés par la forme sévère de cette sous- nutrition. Près d'un enfant sur six (16 pour cent) est émacié, c'est-à-dire atteint de sous-nutrition aiguë. Cette situation nutritionnelle des enfants, déjà très préoccupante au niveau national, est encore plus alarmante au niveau de certaines sous-populations : ainsi, le retard de croissance atteint 43 pour cent des enfants du département de Maradi et 38 pour cent des enfants des départements de Zinder/Diffa, et l'émaciation affecte 19 pour cent des enfants du département de Tillabéri et 18 pour cent des enfants du département de Maradi.
Conséquence d'une situation sanitaire déficiente et d'un mauvais état nutritionnel, la mortalité des enfants nigériens est l'une des plus élevée au monde. Sur mille enfants qui naissent, 123 décèdent avant le premier anniversaire et, sur mille enfants qui atteignent 1 an, 223 décèdent avant l'âge de 5 ans. Globalement, 1 enfant sur 3 accède entre la naissance et le cinquième anniversaire. Cette très forte mortalité qui semble n'avoir que peu évolué durant les quinze dernières années, présente, en outre, de fortes variations selon les caractéristiques des mères. C'est ainsi qu'entre la naissance et le cinquième anniversaire, la mortalité est deux fois plus élevée en milieu rural (347 pour mille) qu'à Niamey (157 pour mille) et qu'elle varie de 208 pour mille pour les enfants dont la mère a fréquent~ l'école å 334 pour mille pour les enfants de mère sans instruction.
Autre conséquence de cette situation sanitaire déficiente, les femmes courent un risque élevé de décéder par cause maternelle. Pour la période 1979-1992, 39 pour cent des décès de femmes se produisant aux âges de procréation sont imputables à des causes maternelles. Pour la même période, on estime que le taux de mortalité maternelle se situait entre 650 et 700 décès maternels pour 100 000 naissances : exprimé différemment, cela signifie qu'une femme court un risque de 1 sur 20 de décéder par cause maternelle durant sa vie féconde.
Sample survey data
L'Enquête Démographique et Santé 1992 du Niger couvre les thèmes suivants :
L'EDSN a couvert tous les départements du Niger sauf, dans le département d'Agadez, la zone restante d'Arlit et l'arrondissement de Bilma dans sa totalité. Les zones exclues, essentiellement désertiques et qui représentent environ un tiers de la superficie du pays, représentent moins de 1 pour cent de la population totale.
L'enquête couvre tous les membres du ménage, toutes les femmes âgées de 15-49 ans vivant de façon permanente dans les ménages sélectionnés, ou présentes la nuit précédant l'enquête, les hommes du ménage devant être également enquêté au cours de l'enquête.
Name |
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Direction de la Statistique et des Comptes Nationaux (DSCN) |
Name | Role |
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Direction technique du Ministère de la Santé Publique | Collaborator |
Direction technique du Ministère du Développement Social, de la Population et de la Promotion de la Femme | Collaborator |
Macro International, Inc. | Technical assistance |
Name | Role |
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Agence des Etats-Unis pour le Développement International | Funding |
Fonds des Nations Unies pour la Population | Funding |
Programme des Nations Unies pour le Développement | Funding |
L'Enquête Démographique et de Santé au Niger (EDSN) a prévu un échantillon de 6000 femmes agées de 15 à 49 ans. Le Recensement Général de la Population (RGP), réalisé au Niger en 1988, a servi de base de sondage. Pour répondre à certaines contraintes d'organisation des travaux sur le terrain, il a été nécessaire d'exclure de cette base certaines zones géographiques qui étaient d'accès difficile, notamment les zones pastorales du désert du Nord où, de plus, la population est très faible. L'EDSN œuvre donc tous les départements du Niger sauf, dans le département d'Agadez, la zone restante d'Arlit et l'arrondissement de Bilma dans sa totalité. Les zones exclues, essentiellement désertiques et qui représentent environ un tiers de la superficie du pays, représentent moins de 1 pour cent de la population totale.
BASE DE SONDAGE
Le fichier informatique des 4 479 zones de dénombrement (ZD), créées en 1987/1988 par le Bureau Central de Recensement pour les besoins du recensement, a servi de base de sondage pour I'EDSN. Des cartes d'assez bonne qualité, où figurent les limites de toutes les ZD qui constituent le canton, existent pour chaque ZD et pour chaque canton.
Un classement du fichier par ordre géographique était nécessaire avant d'effectuer l'échantillonnage des ZD. Bien que les ZD du fichier soient déjà stratifiées par milieu urbain/rural à l'intérieur de chaque département, on a introduit une stratification implicite en ordonnant les arrondissements et, ultérieurement, les cantons å l'intérieur de chaque arrondissement, par ordre géographique.
CARACTERISTIQUES DE L'ECHANTILLON
L'échantillon de I'EDSN est basé) sur un sondage aréolaire stratifié et tiré à deux degrés. Au premier degré, 235 zones de dénombrement ont été tirées à partir de l'ensemble des ZD avec des probabilités proportionnelles à leur taille. Un dénombrement exhaustif des ménages résidant dans chaque grappe a fourni une liste de ménages à partir de laquelle on a tiré, au deuxième degré, un échantillon de ménages.
DOMAINES D'ETUDE ET STRATIFICATION
Un domaine d'étude est une sons-population pour laquelle on propose des analyses basées sur les informations recueillies par l'enquête. Les trois domaines d'étude importants au Niger sont : la communauté urbaine de Niamey, le reste du milieu urbain et le milieu rural.
La stratification urbain/rural adoptée dans la base de sondage suit une définition administrative : le milieu urbain comprend tous les chef-lieux de département et d'arrondissement qui peuvent, ou non, posséder les caractéristiques socio-économiques normalement accordées au milieu urbain. Pour cette raison, il était nécessaire de considérer la communauté urbaine de Niamey comme étant un domaine séparé et de lui accorder des analyses propres.
Quant aux chef-lieux de départements et d'arrondissements, il était possible de reclassifier certains d'entre eux dans le milieu rural suivant leurs caractéristiques socio-économiques. Cependant, cette nouvelle classification urbain/rural n'a pas été adoptée car il aurait été difficile de déterminer les nouveaux critères de classification. De plus, elle aurait rendu les résultats de I'EDSN difficilement comparables aux résultats du recensement et des autres enquêtes qui ont adopté la classification administrative.
L'effectif cible de l'échantillon étant de 6000 femmes, un échantillon proportionnel aurait accordé seulement 360 femmes à Niamey et 600 femmes au reste du milieu urbain, ce qui aurait été trop faible pour des analyses approfondies au niveau de ces deux domaines. On a donc multiplié le taux de sondage du milieu rural par 4 pour obtenir celui de Niamey et par 3 pour obtenir celui du reste du milieu urbain.
PARAMETRES DE SONDAGE
D'après les résultats préliminaires du RGP, la population résidente de femmes âgées de 15 à 49 ans représente 6 pour cent et 10 pour cent, respectivement, à Niamey et dans le reste du milieu urbain. (Ces chiffres ne tiennent pas compte des femmes qui résident dans l'arrondissement de Bilma et dans la zone restante d'Arlit qui sont exclus de la couverture de l'EDSN)
D'après les résultats du RGP, le nombre de femmes âgées de 15 à 49 ans est de 1,32 par ménage dans le milieu urbain, y compris Niamey, et de 1,45 femmes par ménage dans le milieu rural. Le nombre de ménages à tirer dans chaque domaine a été calculé de la manière suivante : Nombre de ménages = Nombre de femmes / Nombre de femmes par ménage.
On a aussi prévu un taux de déperdition de la part des ménages tirés ou des femmes identifiées dans ces ménages. L'expérience d'autre enquêtes EDS dans les pays africains permet de supposer un taux de réponse de 90 pour cent pour les ménages et de 90 pour cent pour les femmes, soit un taux global de 80 pour cent.
Le nombre de grappes à tirer dépend du nombre de femmes h enquêter dans chaque grappe. Les analyses menées après d'autres enquêtes analogues indiquent que le nombre optimal de femmes à enquêter par grappe est de l'ordre de 30 femmes dans le milieu rural et de 20 femmes dans le milieu urbain. En décidant un tirage de 25 ménages en moyenne dans chaque grappe rurale, et de 20 ménages en moyenne à Niamey et dans le reste du milieu urbain (ce qui reviendrait à enquêter, respectivement, 29 et 21 femmes en moyenne, en tenant compte du nombre de femmes par ménage et du taux de réponse), on a abouti à un nombre total de 235 grappes, dont 50 à Niamey, 55 dans le reste du milieu urbain et 130 dans le milieu rural. Ceci correspond à 1 000 ménages à Niamey, 1100 ménages dans le reste du milieu urbain et 3 250 ménages dans le milieu rural. En conséquence, le taux de sondage du milieu rural a été multiplié par 4,3 pour obtenir le taux de sondage de Niamey et par 2,7 pour obtenir celui du reste du milieu urbain. Le nombre de grappes à allouer à chaque strate est proportionnel à l'effectif des ménages recensés dans la strate.
ECHANTILLON MARI
L'enquête mari au Niger perte sur la moitié des ménages sélectionnés pour l'enquête principale. Pour pouvoir mener aussi bien une analyse comparative femme-mari qu'une analyse portant uniquement sur les matis, on a enquêté les matis de toutes les femmes éligibles trouvées dans un ménage sur deux. Le tirage des ménages pour l'enquête-mari a été effectué au même moment que le tirage des ménages dans toutes les grappes, de façon systématique, et avec une probabilité égale à un ménage sur deux.
Toutes les 235 grappes sélectionnées ont pu être enquêtées au cours de I'EDSN, le nombre de ménages sélectionnés dans chaque grappe variant de 10 a 45. Au total, 5 819 ménages ont été sélectionnés et, parmi eux, 5500 ménages ont été identifiés au moment de l'enquête. Parmi ces 5500 ménages, 5242 ont pu être enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 95 pour cent comme l'indique le Tableau ci dessous.
Dans les 5242 ménages enquêtés, 6750 femmes ont été identifiées comme étant éligibles pour l'enqu8te individuelle, et un sous-échantillon de 1843 maris de femmes éligibles a été sélectionné pour l'enquête mari. Parmi les femmes éligibles, 6503 ont été enquêtées avec succès, soit un taux de réponse de 96 pour cent. Parmi les 1843 maris éligibles, 1570 ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 85 pour cent.
L'EDSN a utilise quatre types de questionnaires :
Les questionnaires individuels ont été traduits dans les deux principales langues du pays, le haoussa et le djerma.
a) Le questionnaire ménage permet d'établir la liste de tous les membres du ménage et des visiteurs et de collecter, à leur sujet un certain nombre d'informations telles que le sexe, l'âge, l'état matrimonial, le niveau d'instruction... En outre, parle biais du questionnaire ménage, sont collectées quelques caractéristiques des logements devant servir à évaluer les conditions socio-économiques et environnementales dans lesquelles vivent les femmes qui seront enquêtées individuellement. Cependant, l'objectif principal de ce questionnaire est de permettre l'identification des femmes éligibles et, éventuellement, de leur mari; le questionnaire ménage fournit également les informations permettant d'établir le dénominateur pour le calcul des taux démographiques (natalité, mortalité, fécondité).
b) Le questionnaire individuel femme qui constitue le coeur de I'EDSN a été élaboré sur la base du questionnaire Modèle B de DHS (questionnaire pour les pays à faible prévalence contraceptive). Il comprend également une page de couverture, similaire à celle du questionnaire ménage, sur laque/le sont enregistrées les informations d'identification et les résultats des interviews. Avec les neufs sections qui le composent, il sert à recueillir des informations sur les thèmes suivants :
c) Le questionnaire mari qui est une forme simplifiée du questionnaire individuel femme permet de collecter des informations sur la connaissance et l'utilisation de la contraception, et sur les opinions des maris en matière de fécondité, de taille de la famille et de planification familiale.
d) Le questionnaire communautaire a pour objectif de recueillir quelques informations sur les infrastructures socio-économiques et sanitaires disponibles pour les 235 grappes sélectionnées.
Start | End |
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1992-03 | 1992-06 |
Name |
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Direction de la Statistique et des Comptes Nationaux |
Dans le cadre du suivi des travaux sur le terrain, des missions de supervision ont été organisées régulièrement. Ces missions avaient pour but d'apprécier les conditions de travail de chaque équipe, de contrôler la qualité du travail, de résoudre les problèmes éventuels rencontrés par les équipes, de contrôler les moyens mis à leur disposition, de les ravitailler en matériel et de ramener à Niamey les questionnaires des grappes enquêtées.
PERSONNEL ET CALENDRIER DES ACTIVITES DE I'EDSN
Pour assurer une bonne réalisation des objectifs assignés à I'EDSN, une Direction Nationale a été mise en place sous l'autorité d'un Directeur National. Le Directeur National était assisté par un Directeur Technique qui s'occupait de toutes les questions techniques; il encadrait les superviseurs ainsi que le personnel d'enquête; il assurait aussi la coordination générale des travaux informatiques.
D'autre part, des consultants nationaux ont effectué la traduction des questionnaires dans les deux principales langues nationales (le haoussa et le djerma) ainsi que la formation du personnel de terrain dans ces deux langues, Enfin il faut préciser que ce travail de l'équipe de I'EDSN a été complété par une assistance technique internationale dans plusieurs domaines (sondage, conception des questionnaires, formation du personnel d'enquête, traitement et analyse des données).
Le recrutement et la formation du personnel de terrain se sont effectués en trois étapes, le dénombrement, le pré-test et l'enquête principale.
Pour le dénombrement, compte tenu de la complexité de l'opération, 19 agents ont été recrutés parmi les agents de la DSCN et parmi les contractuels ayant déjà effectué la cartographie du RGP de 1988.
Pour le pré-test, 20 agents dont 16 des différents départements du pays et 4 de la DSCN ont été retenus pour suivre une formation de 21 jours. La formation en langues traditionnelles a été assurée par des spécialistes du Centre de Formation des Cadres de l'Alphabétisation (CFCA). Pour les travaux de terrain du pré-test, deux zones d'enquêtes ont été retenues : le quartier Boukoki IV (Communauté Urbaine de Niamey) pour le milieu urbain et les villages de Saguia, Diamoyé, Kollo haoussa et Kollo djerma pour le milieu rural. D'une manière générale, le pré-test a permis d'identifier plusieurs problèmes concernant la formulation de certaines questions, la présentation des questionnaires et la traduction en langues traditionnelles.
En ce qui concerne l'enquête principale, le recrutement s'est effectué de la manière suivante:
les membres de l'équipe technique de I'EDSN, sélectionnés au niveau de la DSCN, ont assuré la supervision des activités de terrain. Il faut préciser que l'équipe technique était composée d'un épidémiologiste du Ministère de la Santé Publique, d'une sociologue du Ministère du Développement Social, de la Population et de la Promotion de la Femme, de statisticiens et démographes de la DSCN et d'une démographe consultante;
les chefs d'équipe et les controleuses (16 au total) ont été sélectionnés parmi les cadres des régions ayant effectué le pré-test;
les enquêtrices (au nombre de 33) ont été sé1ectionnées au niveau de la Communauté Urbaine de Niamey, après la formation et d'après leurs résultats aux différents tests d'aptitude.
La formation qui a duré quatre semaines consistait, d'une part, en des exposés théoriques concernant les techniques d'enregistrement des informations et d'interview et, d'antre part, en des exercices sur la façon de remplir les questionnaires. Les cours étaient donnés en français et, par la suite, des compléments de formation ont été donnés en haoussa et djerma par des cadres de l'alphabétisation. En outre, des cadres du Ministère de la Santé sont intervenus durant la formation pour donner aux enquêtrices des informations sur le planning familial et la santé de la mère et des enfants. Après cette formation théorique, une formation sur le terrain s'est déroulée dans trois centres de Protection Maternelle et Infantile (PMI) de Niamey pour que les enquêtrices pratiquent la prise des mesures anthropométriques
COLLECTE DES DONNEES
Après une formation de quatre semaines environ, huit équipes composées de quatre enquêtrices, une contrôleuse, un chef d'équipe et un chauffeur ont visité les 235 zones de dénombrement sélectionnées pour réaliser l'enquête principale. Au total, il a fallu près de quatre mois aux équipes (du 4 mars au 30 juin 1992) pour mener à bien cette tâche.
L'exploitation des données de I'EDSN s'est déroulée en quatre étapes :
a) Vérification : la vérification consistait en un contrôle d'exhaustivité de l'échantillon par rapport aux fiches de terrain et en un contrô1e sommaire de la cohérence des données. Ce travail, exécuté par quatre agents de vérification sous l'autorité d'un superviseur, a commencé trois semaines après le début de la collecte et a été mené parallèlement aux travaux de terrain. Cette vérification a permis d'améliorer la qualité des données recueillies.
b) Saisie et édition des données : l'ensemble des opérations de saisie et d'apurement des données, ainsi que la tabulation ont été réalisées à la DSCN, sur micro-ordinateurs au moyen du logiciel ISSA (Integrated System for Survey Analysis) développé par Macro International Inc. La saisie a été effectuée par six agents de saisie. Ces agents ont été formés en même temps que les enquêtrices avant de suivre leur propre formation sur micro-ordinateurs. A la suite de la saisie, les membres de l'équipe technique ont procédé à l'édition des données, à savoir la vérification de la cohérence interne des réponses contenues dans les questionnaires. Pour apprécier la qualité des données et réduira le taux d'erreurs lors de la saisie, une double saisie était prévue par un autre agent. Cette double saisie a concemé dix pour cent des grappes.
c) Apurement: après la saisie et l'édition des données d'une grappe, un programme de contrôle était exécuté pour vérifier la cohérence interne des réponses. A ce stade tous les fichiers de grappes sont fusionnés en un seul et unique fichier.
d) Tabulation : il s'agit du développement et de l'exploitation des programmes destinés à fournir les tableaux de base nécessaires à l'élaboration du rapport préliminaire et du rapport final.
L'ensemble des opérations de contrôle et de nettoyage de fichier ainsi que la fabulation des données ont été réalisées au moyen du logiciel ISSA.
Les erreurs de sondage peuvent être évaluées statistiquement. Les estimations qui figurent dans ce rapport ont été obtenues a partir d'un échantillon de 6 503 femmes âgés de 15 à 49 ans. Si l'enquête avait été effectuée auprès d'autres enquêtées, on a tout lieu de penser que les fréquences des réponses auraient été quelque peu différentes de celles que l'on a présentées. C'est l'incertitude de cette assomption que reflète l'erreur de sondage; celle-ci permet donc de mesurer le degré de variation des réponses suivant l'échantillon.
L'erreur-type (ET) est un indice particulièrement utile pour mesurer l'erreur de sondage d'un paramètre (moyenne ou proportion). On l'estime à partir de la variance des réponses dans l'échantillon même : l'erreur-type est la racine carrée de la variance. Cet indice a pour propriété que dans 95 pour cent des échantillons de taille et caractéristique identiques, la valeur vraie d'un paramètre pour l'ensemble d'une population se trouve à l'intérieur de l'intervalle de + 2 ET.
Il existe un deuxième indice très utile qui est la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS) ou effet de grappe : c'est le rapport de l'erreur-type observée sur l'erreur-type qu'on aurait obtenue si on avait eu recours a un sondage aléatoire simple. Cet indice révèle dans quelle mesure le plan de sondage qui a été choisi se rapproche d'un échantillon aléatoire simple de la même taille : la valeur 1,0 de la REPS indique que le plan de sondage est aussi efficace qu'un échantillon aléatoire simple, alors qu'une valeur supérieure à 1,0 indique un accroissement de l'erreur de sondage dfl à un plan de sondage plus complexe et moins efficace au point de vue statistique. Le logiciel CLUSTERS calcule aussi l'erreur relative et l'intervalle de confiance pour chaque estimation.
Les erreurs de sondage pour I'EDSN ont été calculées pour certaines des variables les plus intéressantes. Les résultats sont présentés en annexe du Rapport Final pour tout le pays, l'ensemble du milieu urbain, le milieu rural, la capitale Niamey, les autres centres urbains, et les cinq départements ou groupes de départements (Dosso, Maradi, Tahoua/Agadez, Tillabéri et Zinder/Diffa). Pour chaque variable, le type de statistique (moyenne ou proportion) et la population de base sont présentés dans le tableau D. 1 du Rapport Final. Les tableaux D.2 à D. 11 présentent la valeur de la statistique (M), l'erreur-type (ET), le nombre de cas non-pondérés (N) et pondérés (N'),la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS), l'erreur relative (ET/M), et l'intervalle de confiance ET 95% (M+2ET) pour chaque variable.
En général, les erreurs relatives de la plupart des estimations pour l'ensemble du pays sont faibles, sauf dans le cas de très faibles proportions. On remarque certaines différences dans les erreurs relatives au niveau des sous-échantillons : par exemple, pour la variable "Enfants nés vivants des femmes âgées de 15 à 49 ans," l'erreur relative en tant que pourcentage de la moyenne estimée est, respectivement, de 1,4%, 2,0% et 3,6% pour l'ensemble des femmes du pays, pour le milieu urbain et pour Niamey. Pour la même variable, I'EDSN a donné un nombre moyen d'enfants nés vivants de 3,852 pour l'ensemble des femmes, auquel correspond une erreur-type de 0,056 enfant. La fourchette dans laquelle se place la moyenne + 2 ET est donc 3,740 et 3,963. La probabilité que la vraie valeur du nombre moyen d'enfants nés vivants des femmes âgées de 15 à 49 ans soit å l'intérieur de cet intervalle est de 95%.
Si l'échantillon des femmes avait été tiré d'après un plan de sondage aléatoire simple, il aurait été possible d'utiliser des formules simples pour calculer les erreurs de sondage. Cependant, l'échantillon de I'EDSN est un échantillon stratifié à deux degrés. Par conséquent, on a besoin d'utiliser des formules plus complexes. Le logiciel CLUSTERS, développé par l'International Statistical Institute pour l'Enquête Mondiale sur la Fécondité, a été utilisé pour calculer les erreurs de sondage suivant la méthodologie statistique appropriée.
On appelle erreurs de mesure les biais imputables à la mise en oeuvre de la collecte et de l'exploitation des données telles que l'omission de ménages sélectionnés, la mauvaise interprétation des questions, soit de la part de l'enquêtrice, soit de la part de l'enquêtée, ou encore les erreurs de saisie des données. Quoique tout le possible ait été fait pour minimiser ce type d'erreur pendant la mise en oeuvre de I'EDSN, il est difficile d'éviter et d'évaluer toutes les erreurs de mesure.
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