MRT_2000_DHS_v01_M
Enquête Démographique et de Santé 2000-2001
Demographic and Health Survey 2000-2001
Name | Country code |
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Mauritania | MRT |
Demographic and Health Survey (standard) - DHS III
L'Enquête Démographique et de Santé 2000-01 est la première EDS réalisée en Mauritanie.
L'Enquête Démographique et de Santé de Mauritanie (EDSM 2000-01) est une enquête par sondage. Elle a été exécutée par l'Office national de la Statistique (ONS), avec l'assistance technique de ORC Macro. Cette enquête fait partie du Programme International des Enquêtes Démographiques et de santé et elle a été financée par le gouvernement mauritanien, sur crédit IDA, dans le cadre du Projet d'Appui au Secteur de la Santé (PASS) du Ministère de la santé et des Affaire Sociales. En outre, elle a bénéficié de la contribution financière du FNUAP et d'un appui logistique de l'UNICEF.
L'EDSM fournit des informations sur la fécondité, la planification familiale, la santé de la mère et de l'enfant, l'état nutritionnel des femmes et des enfants de moins de cinq ans, la mortalité infanto-juvénile et la mortalité maternelle, la prévalence et les caractéristiques de certaines pratiques traditionnelles comme l'excision et le gavage et enfin, l'enquête fournit également des informations sur les Infections Sexuellement Transmissibles (IST) et le sida et des informations sur la disponibilité des services communautaires. Au cours de cette enquête, dont le travail sur le terrain s'est déroulé d'août 2000 à avril 2001, 6 149 ménages, 7 728 femmes âgées de 15-49 ans et 2 191 hommes de 15-59 ans ont été interviewés avec succès.
Les informations recueillies sont significatives au niveau national et au niveau de chacun des quatre domaines d'études définis préalablement : ce sont Nouakchott, la zone Sud-Est qui regroupe les wilayas de Hodh Charghi et Hodh Gharbi, la zone Fleuve qui regroupe les wilayas de Trarza, Brakna, Gorgol et Guidimagha, la zone Centre qui regroupe les wilayas de Assaba et Tagant et enfin la zone Nord qui regroupe les wilayas de Inchiri, Adrar, Tiris-Zemmour et Dakhlet-Nouadhibou. Les données sont aussi représentatives au niveau des milieux de résidence, à savoir Nouakchott, Autres Villes et le milieu rural.
L'EDSM vise à identifier et/ou à estimer :
Pour l'ensemble de la population :
Pour les femmes de 15-49 ans et les enfants de moins de cinq ans :
Pour les hommes de 15-59 ans :
PRINCIPAUX RESULTATS
Les résultats de l'EDSM montrent que la population mauritanienne est une population jeune, les moins de 15 ans représentant 46 % de la population totale. De plus, la population féminine est plus nombreuse que celle des hommes (52 % contre 48 %), ce qui donne un rapport de masculinité de 92 hommes pour 100 femmes.
Avec les niveaux actuels de fécondité, chaque femme aura, en moyenne, en fin de vie féconde, 4,7 enfants. Une femme sur deux de 25-49 ans donne naissance à son premier enfant à 20,7 ans. De plus, les données de l'EDSM ont mis en évidence une tendance au vieillissement de cet âge médian à la première naissance. D'autre part, on constate, selon les résultats de l'enquête, que le niveau de la fécondité varie de manière importante selon le milieu de résidence : en effet, la fécondité des femmes du milieu rural (en moyenne, 5 enfants par femme) est nettement plus élevée que celle des femmes du milieu urbain (en moyenne, 4,3 enfants). Les résultats montrent également que le niveau de la fécondité est influencé de manière importante par le niveau d'instruction de la femme; en effet, le nombre moyen d'enfant par femme et d'autant plus faible que le niveau d'instruction de la femme augmente : d'un maximum de 5,3 enfants chez les femmes n'ayant aucune instruction à un minimum de 3,5 chez celles ayant un niveau secondaire ou plus.
Parmi les facteurs qui influencent ce niveau de la fécondité, figurent l'âge au mariage. L'âge médian au premier mariage pour les femmes de 25-49 ans est estimé à 17,1 ans. On note, des générations les plus anciennes aux plus récentes, un vieillissement de cet âge au premier mariage. Par ailleurs, les résultats mettent en évidence une diminution des mariages précoces. Les hommes se marient beaucoup plus tard que les femmes : l'âge médian au premier mariage s'établit à 26,5 ans et comme chez les femmes, on observe un vieillissement de cet âge médian.
D'autre part, le divorce est largement pratiqué en Mauritanie puisque selon les résultats de l'EDSM, 25 % des femmes ont été mariées au moins deux fois; c'est à Nouakchott que la fréquence du divorce est la plus élevée puisque 39 % des femmes y ont contracté, au moins, deux mariages.
La polygamie n'est pas très répandue en Mauritanie puisqu'elle ne concerne que seulement 12 % des femmes mariées. De plus, par rapport aux résultats de l'ENMF de 1981, on constate que les proportions de femmes en union polygame ont diminué, passant de 18 % à 12 %.
Le niveau de connaissance des méthodes contraceptives est faible en Mauritanie, en particulier, chez les hommes. En effet, seulement 69 % de l'ensemble des femmes et 57 % de l'ensemble des hommes ont déclaré connaître une méthode contraceptive. Cependant, ce niveau de connaissance s'est nettement amélioré au cours de ces vingt dernières années. Parmi les méthodes modernes, c'est la pilule qui est la méthode la mieux connue par les femmes suivie des injections. Chez les hommes, c'est le condom qui est la méthode moderne la mieux connue.
Parmi les femmes mariées, 8 % utilisaient une méthode de contraception quelconque au moment de l'enquête. En ce qui concerne les seules méthodes modernes, la proportion est de 5 % et c'est la pilule qui est la méthode moderne la plus utilisée (3 %) suivie par les injections (0,9 %). Chez les hommes, le recours aux méthodes contraceptives est un peu plus élevé puisque 7 % des hommes mariés ont déclaré utiliser une méthode moderne. Le condom est la méthode moderne la plus fréquemment utilisée par les hommes. Chez les femmes, la prévalence contraceptive varie de manière importante selon le milieu de résidence, passant d'un minimum de 3 % en milieu rural à un maximum de 18 % à Nouakchott. D'autre part, les données montrent que, dans plus de la moitié des cas, la décision d'utiliser la contraception a été prise d'un commun accord par les deux conjoints alors que dans 28 % des cas, c'est la femme seule qui a pris la décision.
Parmi les femmes qui n'utilisaient pas la contraception au moment de l'enquête, la majorité n'avait pas l'intention de le faire dans l'avenir ; seulement, une femme sur huit (12 %) a déclaré avoir l'intention d'utiliser la contraception dans le futur. Chez les hommes, les résultats sont quasiment identiques puisque les trois quarts ont déclaré ne pas avoir l'intention d'utiliser une méthode contraceptive dans l'avenir. Chez les femmes, les interdits religieux constituent la principale raison de non utilisation de la contraception (22 %); chez les hommes, c'est le désir d'avoir des enfants (36 %).
L”EDSM fournit des indicateurs sur la santé et l'état nutritionnel des enfants derniers-nés de moins de cinq ans et des femmes. Selon les résultats, on constate que près des deux-tiers des naissances d'enfants derniers-nés au cours des cinq dernières années ont bénéficié de soins prénatals dispensés par du personnel formé. Dans la majorité des cas, ce sont des sages-femmes qui ont effectué ces soins et dans 20 % des cas, ce sont des médecins. Ces soins prénatals sont plus fréquents en milieu urbain que rural (84 % contre 50 %).
En ce qui concerne la couverture vaccinale des enfants, on constate qu'en Mauritanie seulement un tiers des enfants de 12-23 mois ont reçu tous les vaccins du PEV. De plus, cette couverture vaccinale présente des disparités importantes; en effet, la proportion d'enfants complètement vaccinés varie de 27 % en milieu rural à 38 % en milieu urbain. De même, le niveau d'instruction de la mère joue un rôle important puisque le niveau de la couverture vaccinale est plus élevé chez les enfants dont la mère a un niveau d'instruction primaire (40 %) et secondaire ou plus (38 %) que chez ceux dont la mère n'a pas d'instruction (27 %) et que chez ceux dont la mère a seulement reçu un enseignement coranique (28 %).
Les Infections Respiratoires Aiguës (IRA), la fièvre et la diarrhée constituent des problèmes de santé importants en Mauritanie. Dix pour cent des enfants de moins de cinq ans ont souffert de toux accompagnée de respiration rapide au cours des deux semaines ayant précédé l'enquête. Ce sont surtout les enfants de 6-11 mois qui en ont le plus fréquemment souffert (17 %). On a également constaté que les enfants vivant à Nouakchott (12 %)ont été plus fréquemment touchés par les IRA que ceux du milieu rural (9 %). Parmi les enfant malades, 39 % ont été menés en consultation.
En outre, pratiquement un tiers des enfants ont eu de la fièvre au cours des deux semaines ayant précédé l'enquête (31 %). Les enfants de 6-23 mois (39 %), ceux de Nouakchott (35 %) et ceux de la zone Sud-Est (42 %) ont été les plus touchés par la fièvre. C'est avec des antipaludéens que les enfants malades ont été essentiellement traités.
Pratiquement un enfant sur cinq a eu la diarrhée au cours des deux semaines ayant précédé l'enquête. La prévalence de la diarrhée est particulièrement élevée chez les enfants de 6-23 mois (29 %), chez ceux de la zone Nord (23 %) et chez ceux de Nouakchott (22 %). Plus d'un tiers des enfants ont été traités à l'aide d'une Thérapie de Réhydratation par voie orale (TRO).
Parmi les enfants nés au cours des cinq années ayant précédé l'enquête, la grande majorité a été allaitée. L'allaitement est pratiqué par toutes les femmes, quelle que soit la catégorie socio-démographique. Cependant, on constate que seulement 84 % des enfants ont été mis au sein dans les 24 heures qui ont suivi la naissance. La durée moyenne de l'allaitement est estimée à 20,5 mois. En outre, alors que jusqu'à 4-6 mois, l'OMS recommande que tous les enfants reçoivent uniquement le lait maternel, on constate que dès 0-1 mois, en plus du lait maternel, un tiers des enfants reçoivent de l'eau et 21 % des autres aliments. À 4-5 mois, 64 % des enfants reçoivent d'autres aliments. À l'opposé, à partir de 6 mois, âge à partir duquel le lait maternel seul n'est plus suffisant pour assurer la meilleure croissance possible des enfants, l'OMS et l'UNICEF recommandent que des aliments de complément soient introduits dans l'alimentation. En Mauritanie, seulement 78 % des enfants de 6-9 mois reçoivent des aliments de complément et par conséquent plus d'un enfant sur cinq ne sont pas nourris conformément à ces recommandations.
Plus d'un tiers des enfants de moins de cinq ans accusent un retard de croissance (35 %) et souffrent donc de malnutrition chronique. la prévalence du retard de croissance est plus élevée en milieu rural qu'en milieu urbain (38 % contre 30 %). En outre, 13 % des enfants de moins de cinq ans sont émaciés. La prévalence de l'émaciation est particulièrement élevée en milieu rural (14 %).
Près d'un tiers des enfants présentent une insuffisance pondérale (32 %). Selon le milieu de résidence, la prévalence varie de 36 % en milieu rural à 27 % en milieu urbain.
En Mauritanie, sur 1 000 enfants nés vivants, 74 décèdent avant d'atteindre leur premier anniversaire. Le risque de décéder entre le premier et le cinquième anniversaire est estimé à 46 ‰; quant au risque de décéder entre la naissance et le cinquième anniversaire, il s'établit à 116 ‰. Du point de vue du milieu de résidence, et à tous les âges, la mortalité des enfants du milieu urbain est plus faible que celle du milieu rural (5q0 112 ‰ contre 120 ‰)
La mortalité maternelle reste à un niveau très élevé en Mauritanie. Pour la période 19922001, le taux de mortalité maternelle est estimé à 747 décès pour 100 000 naissances. En d'autres termes, une femme court un risque de 1 sur 28 de décéder pour cause maternelle pendant les âges de procréation.
En Mauritanie, près des trois quarts des femmes (71 %) ont déclaré avoir été excisées. D'un point de vue ethnique, on constate que la quasitotalité des femmes soninkés (92 %) et qu'environ les trois quarts des femmes poulars (72 %) et arabes (71 %) ont subi cette pratique, alors que seulement 28 % des femmes wolofs ont été excisées. L'excision est pratiquée très tôt et la grande majorité des femmes ont été excisées par des praticiens traditionnels. Par ailleurs, les résultats montrent que 66 % des enquêtées ayant, au moins, une fille avaient déjà fait exciser leur fille ou l'une de leur fille et que 3 % avaient l'intention de le faire, ce qui démontre la persistance de cette pratique.
Environ une femme sur cinq a déclaré avoir été gavée ou être toujours gavée. À la différence de ce qui a été observé pour l'excision, les résultats mettent en évidence une diminution de la fréquence de la pratique du gavage. Le gavage est essentiellement pratiquée chez les Arabes (28 % contre moins de 2 % chez les autres).
En Mauritanie, 86 % des hommes et 76 % des femmes ont déclaré avoir entendu parler du sida. Cependant, 44 % des femmes et 22 % des hommes ne connaissent aucun des moyens importants pour l'éviter. D'autre part, 60 % des hommes ont déclaré connaître le condom; cependant, une très faible proportion a déclaré l'avoir utilisé au cours des derniers rapports sexuels, essentiellement des hommes jeunes, du milieu urbain et dans la zone Nord.
L'EDSM fournit également des données sur les principaux problèmes que rencontrent les populations en matière de soins en Mauritanie. Dans près de la moitié des cas, on constate que la disponibilité des services constitue le problème majeur : plus précisément, il s'agit du manque d'établissements sanitaires (25 %) et de leur éloignement/inaccessibilité (24 %); Les problèmes auxquels se heurtent la population pour se soigner diffèrent significativement selon le milieu de résidence : À Nouakchott et dans les Autres Villes, ce sont l'éloignement des établissements et leur mauvais équipement ainsi que le coût élevé des consultations qui constituent les problèmes importants pour se soigner.
Sample survey data
L'Enquête Démographique et de Santé Mauritanie 2000-2001 couvre les thèmes suivants :
Les informations recueillies sont significatives au niveau national et au niveau de chacun des quatre domaines d'études définis préalablement : ce sont Nouakchott, la zone Sud-Est qui regroupe les wilayas de Hodh Charghi et Hodh Gharbi, la zone Fleuve qui regroupe les wilayas de Trarza, Brakna, Gorgol et Guidimagha, la zone Centre qui regroupe les wilayas de Assaba et Tagant et enfin la zone Nord qui regroupe les wilayas de Inchiri, Adrar, Tiris-Zemmour et Dakhlet-Nouadhibou. Les données sont aussi représentatives au niveau des milieux de résidence, à savoir Nouakchott, Autres Villes et le milieu rural.
L'Enquête Démographique et de Santé de Mauritanie (EDSM 2000-2001) a pour objectif d'estimer de nombreux indicateurs socio-économiques, démographiques, sanitaires et nutritionnels au niveau de l'ensemble de la population et au niveau des sous-populations des femmes de 15-49 ans, des enfants de moins de 5 ans et des hommes de 15-59 ans.
Name |
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Office National de la Statistique |
Ministère de la Santé et des Affaires Sociales |
Name | Role |
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ORC Macro | Technical assistance |
Name | Role |
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Gouvernement Mauritanien/Banque Mondiale | Funding |
Fonds des Nations Unies pour la Population | Funding |
Name | Affiliation | Role |
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Fonds des Nations unies pour l'enfance | UNICEF | Logistical support |
L'échantillon de l'EDSM est un échantillon aréolaire, stratifié et tiré à 2 degrés. L'unité primaire de sondage est le DR tel que défini au recensement administratif de 1996. Chaque domaine d'étude a été séparé en parties urbaine et rurale pour former les strates et l'échantillon a été tiré indépendamment dans chaque strate. Au premier degré, 260 DR ont été tirés avec une probabilité proportionnelle à la taille; la taille étant le nombre de ménages à Nouakchott ou le nombre d'unités d'habitation pour le reste du pays. Un dénombrement des ménages dans chaque DR sélectionné a fourni une liste de ménages qui a servi au tirage systématique des ménages au deuxième degré. Avant le dénombrement des ménages, les grands DR ont été divisés en segments dont un seul a été retenu dans l'échantillon.
Tous les membres des ménages tirés ont été identifiés à l'aide d'un questionnaire ménage. Chaque femme âgée de 15 à 49 ans a été enquêtée avec un questionnaire femme. Dans 40 % des ménages sélectionnés pour l'enquête auprès des femmes, tous les hommes âgés de 15 à 59 ont également été enquêtés.
RÉPARTITION DE L'ÉCHANTILLON
D'après les projections de population faites par l'ONS pour l'an 2000, la Mauritanie compte 2.650.563 habitants dont environ 58 % vivent en milieu urbain.
Une allocation proportionnelle de l'échantillon cible de femmes aurait permis d'obtenir un échantillon auto-pondéré au niveau national, mais elle affecterait seulement 623 et 742 femmes, respectivement, aux zones Nord et Centre. Les tailles relativement faibles de ces sous-échantillons n'auraient pas permis des analyses approfondies au niveau de ces 2 domaines d'études. L'échantillon cible de femmes a été donc réparti entre les domaines d'étude proportionnellement à la racine carrée de l'effectif de la population estimé pour l'an 2000. À l'intérieur de chaque domaine d'étude, le sous-échantillon a été réparti proportionnellement entre les milieux urbain et rural.
D'après le recensement de la population de 1988, il y a 1,1 femmes 15-49 ans par ménage. Selon les résultats des enquêtes EDS, le taux de réponse attendu est de 95 % pour les ménages ainsi que pour les femmes; soit un taux de réponse global de près de 90 %.
Le nombre de DR à sélectionner a été obtenu en divisant le nombre de ménages à tirer par le nombre de ménages à enquêter par DR. L'expérience des autres enquêtes EDS a montré qu'il faut enquêter en moyenne 20-25 femmes par grappe urbaine et 30-40 femmes par grappe rurale. En décidant d'enquêter en moyenne 25 ménages par DR, soit environ 25 femmes par DR, au total 260 DR ont été tirés et sont répartis comme suit.
SEGMENTATION
Un certain nombre de DR sélectionnés étaient de grande taille et auraient exigé un travail énorme si tous leurs ménages devaient être dénombrés. Ainsi tous les DR dépassant 300 ménages ont été divisés en plusieurs segments dont un seul a été retenu dans l'échantillon. La règle de segmentation est la suivante :
Au total, 6758 ménages ont été sélectionnés pour l'enquête ménage. Tous les ménages tirés ont été identifiés à l'aide d'un questionnaire ménage. Toutes les femmes âgées de 15 à 49 ans qui se trouvaient dans les ménages ont été enquêtées individuellement. En outre, elles ont été mesurées et pesées, de même que leurs enfants âgés de moins de cinq ans. Enfin, dans un sous-échantillon de 40 % des ménages, tous les hommes de 15 à 59 ans ont été enquêtés.
Parmi les 6758 ménages sélectionnés, 6233 ont été effectivement identifiés sur le terrain et 6149 ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 98,7%. Dans les ménages enquêtés, 8012 femmes ont été identifiées comme étant éligibles pour l'enquête individuelle et 7728 ont été enquêtées avec succès, soit un taux de réponse de 96,5 %. Enfin, dans un sous-échantillon de 40 % des ménages, on a identifié 2487 hommes âgés de 15 à 59 ans et 2191 ont été enquêtés avec succès, soit un taux de réponse de 88,1 %.
Afin d'atteindre les objectifs fixés, quatre types de questionnaires ont été utilisés :
Questionnaire ménage. Il permet de collecter des informations sur le ménage, telles que le nombre de personnes y résidant, par sexe, âge, niveau d'instruction, la survie des parents, etc. Par ailleurs, il permet de collecter des informations sur les caractéristiques du logement (approvisionnement en eau, type de toilettes, etc.), et sur le sel utilisé par les ménages : ces informations sont recueillies afin d'apprécier les conditions environnementales et nutritionnelles dans lesquelles vivent les personnes enquêtées. Enfin, le questionnaire ménage permet d'établir l'éligibilité des personnes à interviewer individuellement. Il permet aussi de déterminer les populations de référence pour le calcul de certains taux démographiques.
Questionnaire femme. Il comprend les dix sections suivantes :
Ces instruments ont été développés à partir des questionnaires de base du programme DHS, préalablement adaptés au contexte de la Mauritanie et en tenant compte des objectifs de l'enquête. Ils ont été traduits en arabes et testés au cours d'un pré-test.
Start | End |
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2000-08 | 2001-04 |
Name |
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Office National de la Statistique |
Dans le cadre du suivi des travaux sur le terrain, des missions de supervision ont été organisées régulièrement. Les membres de l'équipe technique ont assuré cette supervision des activités de terrain. Les missions de supervision avaient pour but d'apprécier les conditions de travail de chaque équipe, de contrôler la qualité du travail, de résoudre les problèmes éventuels rencontrés par les équipes, de les ravitailler en matériel et de ramener, à Nouakchott, les questionnaires des grappes enquêtées.
L'EDSM s'est déroulée en trois étapes principales : le dénombrement des ménages des zones échantillonnées (avril-mai 2000), le pré-test (mai 2000) et l'enquête principale (août 2000 à avril 2001). Pour chacune de ces étapes, une formation a été dispensée aux personnes recrutées.
Pour les opérations de cartographie et de dénombrement des zones sélectionnées pour l'enquête, 28 agents cartographes et énumérateurs ont été recrutés afin de former 14 équipes.
Pour le pré-test, 23 enquêtrices et enquêteurs ont été retenus pour suivre une formation en arabe et en français. Pour les travaux de terrain du pré-test qui ont duré cinq jours, trois zones d'enquêtes, ne faisant pas partie des zones de l'échantillon principal, ont été retenues. Cette phase a permis d'amender le questionnaire définitif devant servir à l'enquête principale.
En ce qui concerne l'enquête principale, le recrutement s'est effectué de la manière suivante :
La formation qui a duré quatre semaines consistait, d'une part, en des exposés théoriques concernant les techniques d'enregistrement des informations et, d'autre part, en des exercices sur la façon de remplir les questionnaires.
La formation a été assurée en français et en arabe. Par ailleurs, la pratique des mesures anthropométriques s'est déroulée dans des formations sanitaires (PMI) de Nouakchott. Enfin, pour parachever leur formation théorique, les enquêtrices ont réalisé des enquêtes de pratique sur le terrain pendant trois jours.
COLLECTE DES DONNEES
En août 2000, après une formation de quatre semaines, les 14 équipes2, composées chacune de trois enquêtrices, d'un enquêteur (à Nouakchott et Nouadhibou), d'une contrôleuse, d'un chef d'équipe et d'un chauffeur, ont entamé les travaux de terrain visant à visiter les 260 grappes sélectionnées pour réaliser l'enquête principale. Ces agents étaient aussi chargés de réaliser l'enquête communautaire sur la disponibilité des services.
L'exploitation des données de l'EDSM s'est déroulée en 4 étapes :
a) Vérification : la vérification consistait en un contrôle d'exhaustivité de l'échantillon par rapport aux fiches de terrain et en un contrôle sommaire de la cohérence des données. Ce travail, exécuté par trois agents de vérification, a commencé à peine deux semaines après le début de la collecte et a été mené parallèlement aux travaux de terrain. Cette vérification a permis d'améliorer la qualité des données recueillies.
b) Saisie/édition des données : l'ensemble des opérations de saisie et d'apurement des données ont été réalisées sur micro-ordinateurs au moyen du logiciel ISSA (Integrated Systems for Survey Analysis) développé par ORC Macro. La saisie a été effectuée par 14 agents de saisie qui ont été formés en même temps que les enquêtrices, avant de suivre leur propre formation sur microordinateurs. À la suite de la saisie, les membres de l'équipe technique ont procédé à l'édition des données, à savoir la vérification de la cohérence interne des réponses contenues dans les questionnaires et la correction des erreurs.
Pour apprécier la qualité des données et réduire le taux d'erreurs lors de la saisie, chaque grappe a été saisie deux fois, et par un agent différent. En corrigeant les erreurs de saisie ainsi détectées, on diminue le temps nécessaire à l'édition finale des données, qui consiste en la correction des incohérences à l'intérieur d'un même questionnaire, incohérences souvent dues à des erreurs de saisie.
c) Apurement : après la saisie et l'édition des données d'une grappe, un programme de contrôle était exécuté pour vérifier la cohérence interne des réponses. À ce stade, tous les fichiers de grappes sont fusionnés en un seul et unique fichier.
d) Tabulation : il s'agit du développement et de l'exploitation des programmes destinés à fournir les tableaux de base nécessaires à l'élaboration du rapport préliminaire et du rapport final. La tabulation a été entièrement réalisée au siège de ORC Macro, à Calverton, Maryland.
L'ensemble des opérations de contrôle et de nettoyage de fichier ainsi que la tabulation des données ont été réalisés au moyen du logiciel ISSA.
Les estimations obtenues à partir d'une enquête par sondage sont sujettes à deux types d'erreurs: les erreurs de mesure et les erreurs de sondage. Les erreurs de mesure sont celles associées à la mise en oeuvre de la collecte et de l'exploitation des données telles que l'omission de ménages sélectionnés, la mauvaise interprétation des questions de la part de l'enquêtrice ou de l'enquêtée, ou les erreurs de saisie des données. Bien que tout le possible ait été fait pour minimiser ce type d'erreur pendant la mise en oeuvre de l'EDSM, il est difficile d'éviter et d'évaluer toutes les erreurs de mesure.
Par contre, les erreurs de sondage peuvent être évaluées statistiquement. Les estimations qui figurent dans ce rapport ont été obtenues à partir d'un échantillon de 7 728 femmes âgées de 15 à 49 ans. Si l'enquête avait été effectuée auprès d'un autre échantillon de femmes, il y a tout lieu de penser que les fréquences des réponses auraient été très peu différentes de celles présentées ici. C'est l'incertitude de cette assomption que reflète l'erreur de sondage; celle-ci permet donc de mesurer le degré de variation des réponses d'un échantillon à un autre.
L'erreur-type (ET) est un indice particulièrement utile pour mesurer l'erreur de sondage d'un paramètre (moyenne, proportion ou taux). Elle est estimée à partir de la variance des réponses dans l'échantillon même : l'erreur-type est la racine carrée de la variance.
Si l'échantillon de femmes avait été tiré d'après un plan de sondage aléatoire simple, il aurait été possible d'utiliser des formules simples pour calculer les erreurs de sondage. Cependant, l'échantillon de l'EDSM étant un échantillon stratifié et tiré à deux degrés, des formules plus complexes ont été utilisées. Le module « erreurs de sondage » du logiciel ISSA a été utilisé pour calculer les erreurs de sondage suivant la méthodologie statistique appropriée. Ce module utilise la méthode de linéarisation (Taylor) pour des estimations telles que les moyennes ou proportions, et la méthode de Jackknife pour des estimations plus complexes tels que l'indice synthétique de fécondité et les quotients de mortalité.
La méthode de Jackknife dérive les estimations des taux complexes à partir de chacun des sous-échantillons de l'échantillon principal, et calcule les variances de ces estimations avec des formules simples. Chaque sous-échantillon exclut une grappe dans les calculs des estimations. Ainsi, des sous-échantillons pseudo-indépendants ont été créés. Dans l'EDSM, il y a 260 grappes non-vides. Par conséquent, 260 sous-échantillons ont été créés.
Il existe un deuxième indice très utile qui est la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS) ou effet de grappe : c'est le rapport de l'erreur-type observée sur l'erreur-type qu'on aurait obtenue si un sondage aléatoire simple avait été utilisé. Cet indice révèle dans quelle mesure le plan de sondage qui a été choisi se rapproche d'un échantillon aléatoire simple de même taille : la valeur 1 de la REPS indique que le plan de sondage est aussi efficace qu'un échantillon aléatoire simple, alors qu'une valeur supérieure à 1 indique un accroissement de l'erreur de sondage dû à un plan de sondage plus complexe et moins efficace au point de vue statistique. Le logiciel calcule aussi l'erreur relative et l'intervalle de confiance pour chaque estimation.
Les erreurs de sondage pour l'EDSM ont été calculées pour certaines des variables les plus intéressantes. Les résultats sont présentés en annexe du Rapport Final pour l'ensemble du pays, Nouakchott, les Autres Villes, et le milieu rural. Pour chaque variable, le type de statistique (moyenne, proportion ou taux) et la population de base sont présentés dans le tableau B.1 du Rapport Final. Les tableaux B.2 à B.5 présentent la valeur de la statistique (M), l'erreur-type (ET), le nombre de cas non-pondérés (N) et pondérés (N'), la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS), l'erreur relative (ET/M), et l'intervalle de confiance à 95 % (M±2ET) pour chaque variable. L'effet du plan de sondage (REPS) est non-défini quand l'écart-type sous l'échantillon aléatoire simple est zéro (quand l'estimation est proche de 0 ou 1). Dans le cas de l'indice synthétique de fécondité, le nombre de cas non-pondérés n'est pas pertinent, car la valeur non-pondérée de femmes-années d'exposition au risque de grossesse n'est pas connue.
L'intervalle de confiance est interpreté de la manière suivante : pour la variable Enfants nés vivants des femmes 15-49 ans, l'EDSM a donné un nombre moyen d'enfants nés vivants de 2,606 pour l'ensemble des femmes, auquel correspond une erreur-type de 0,040 enfant. Dans 95 % des échantillons de taille et caractéristique identiques, la valeur réelle du nombre moyen d'enfants nés vivants des femmes âgées de 15 à 49 ans se trouve entre 2,606 - 2 × 0,040 et 2,606 + 2 × 0,040, soit 2,526 et 2,686.
Les erreurs de sondage ont été analysées pour l'échantillon national de femmes et pour deux groupes d'estimations : (1) moyennes et proportions, et (2) taux démographiques. Les erreurs relatives (ET/M) des moyennes et proportions se situent entre 1,3 % et 28,9 % avec une moyenne de 5,3 %. Les erreurs relatives les plus élevées sont généralement celles des très faibles estimations (par exemple, parmi les femmes actuellement en union qui Utilisent la continence périodique). Si on enlève les estimations de très faible valeur (moins de 10 %), la moyenne tombe à 3,7 %. Ainsi, en général, les erreurs relatives de la plupart des estimations pour l'ensemble du pays sont faibles, sauf dans le cas de très faibles proportions. L'erreur relative de l'indice de fécondité est assez faible 2,5 %.
Il existe des différences entre les erreurs relatives au niveau des sous-échantillons. Par exemple, pour la variable Sans instruction, l'erreur relative pour l'échantillon de femmes est de 4,2 %, 8,2 % et 6 % pour, respectivement, l'ensemble du pays, Nouakchott, et les Autres Villes.
Pour l'échantillon national de femmes, la moyenne de la racine carrée de l'effet du plan de sondage (REPS) calculée pour l'ensemble des estimations est de 1,56 ce qui veut dire que, par rapport à un échantillon aléatoire simple, l'erreur de sondage est multipliée, en moyenne, par un facteur de 1,56 parce qu'on utilise un plan de sondage complexe (par grappes et à plusieurs degrés).
Name | URL | |
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MEASURE DHS, ICF Macro | www.measuredhs.com | archive@measuredhs.com |
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L'utilisateur des données reconnait que le producteur des données, le distributeur agréé, ainsi que les bailleurs de fonds ayant contribué au financement de la production de ces données, ne sont nullement responsables de l'utilisation qui sera faite de ces données, ni des interprétations et conclusions dérivées de leur analyse et utilisation.
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General Inquiries | info@measuredhs.com | www.measuredhs.com |
DDI_MRT_2000_DHS_v01_M
Name | Role |
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World Bank, Development Economics Data Group | Generation of DDI documentation |
2012-05-24