Abstract |
Depuis 2003, la médiatisation des manifestations des habitants du Haut Atlas central et oriental nourrit un conflit de cadres entre les forces d’opposition et le régime, sur l’efficience de la gestion du stress territorial par l’État central. Le pouvoir est accusé de sanctionner des populations promptes à la sédition, en refusant de déployer les politiques publiques nécessaires à leur développement. En réponse à ces critiques, il associe au déploiement d’infrastructures une politique de reconnaissance, incarnée par la visite royale, pour reconstruire le lien entre le monarque et le peuple. On assiste alors à un complexe jeu d’acteurs qui aboutit la construction d’une iconographie nationale de la région enclavée. |