Abstract |
Port-Vila, capitale du Vanuatu, est le théâtre de profondes mutations culturelles et sociales, particulièrement visibles chez les nouvelles générations urbaines. Le pidgin bichlamar1, langue nationale de la République du Vanuatu depuis l’indépendance du pays en 1980, apparaît comme un outil essentiel à l’observation et à la compréhension de ces changements rapides et profonds, notamment dans le contexte de la capitale Port-Vila. Dans cet article, nous examinons les processus d’adaptation linguistique, d’innovation culturelle et d’identification collective que rend possible la créolisation du bichlamar, au sein d’une jeunesse urbanisée. Le bichlamar nous servira d’outil (à travers des mots, expressions, structures de phrases) pour analyser et mesurer les changements sociologiques en cours et l’accentuation des inégalités sociales grandissantes. |