Abstract |
Durant quatre semaines, une enquête quantitative et qualitative sur la commercialisation de la viande de chasse a été menée sur 21 marchés de Brazzaville. L’objectif de cette étude était de définir le profil du vendeur et d’évaluer les quantités de viande de gibiers commercialisées sur les marchés municipaux enquêtés. Les résultats obtenus indiquent que les femmes (52%) ont été les plus impliquées dans ce commerce. Le revenu mensuel moyen d’un vendeur au marché a été estimé à 210 428 (420 USD) ± 49 128 (98,256 USD) FCFA. La moyenne d’âge des vendeurs était de 39 ± 10 ans et 69% d’entre eux avaient pour niveau scolaire les deux degrés de l’enseignement secondaire. Pendant l’étude, 3 711 carcasses de gibiers ont été répertoriées, représentant une biomasse d’environ 35 790 kg. Au total, 35 espèces dont 9 légalement interdites de chasse ont été inventoriées lors des ventes. Les mammifères constituaient 93,8% des animaux chassés avec trois ordres dominants, les artiodactyles (49,2%), les rongeurs (22,6%) et les primates (17,7%). Parmi ces trois ordres, les céphalophes, les potamochères, les athérures et les cercopithèques étaient les plus représentés. Le piégeage, méthode qui entraîne beaucoup de perte d’animaux, représentait le mode de capture le plus important, suivi de la chasse au fusil. Cette étude suggère que pour parvenir à une gestion durable des ressources fauniques, il faudrait que soit mis en place un cadre légal et réglementaire adapté au contexte actuel du commerce de la viande de chasse au Congo-Brazzaville.
|