Abstract |
our expliquer la baisse de la fécondité en Afrique et les obstacles éventuels qu’elle rencontre, il ne suffit pas de tenir compte des changements et de leurs freins parmi les femmes. Dans des sociétés où les inégalités instituées entre hommes et femmes sont nombreuses, il importe de trouver des indicateurs assez objectifs du contexte des rapports entre conjoints. Dans cet article, Magali Barbieri et Véronique Hertrich mettent en relation les niveaux de pratique contraceptive et les écarts d’âge dans les couples. En dépit d’une tendance générale à la baisse, l’Afrique subsaharienne reste le continent où les différences d’âges moyens entre conjoints sont les plus élevées. Comparant dix-huit pays entre eux, les auteures montrent que la contraception moderne est plus utilisée dans les couples les plus proches par l’âge, à niveau d’instruction égal. En revanche, les femmes mariées à des hommes sensiblement plus âgés sont toujours moins utilisatrices de contraception moderne, ce qui indique leur désavantage dans la recherche d’une marge de manœuvre plus grande ou dans l’élaboration de projet conjugaux concertés. |