Abstract |
Les villes sahariennes en Algérie sont construites au départ sur un schéma d’oasis qui implique des conditions primaires ayant servi à la sédentarisation; point d’eau, palmeraie, possibilité de défense naturelle et zone de passage. La découverte de gisements pétroliers et gaziers, une démographie galopante et une stratégie de développement volontariste ont eu pour principales conséquences une rupture des équilibres sur lesquels étaient bâties les oasis. L’urbanisation au Sahara est un phénomène problématique à plus d’un titre. Son originalité réside dans l’aspect historique et son devenir. La phase d’urbanisation en cours, par son ampleur et ses dimensions sans précédent, remet en cause de nombreux équilibres tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des centres urbains et principalement dans la vallée du M’zab. L’intérêt de cette recherche, à travers la lecture du mode d’urbanisation des villes du M’zab est double: il s’agit, d’une part, d’une catégorie de villes anciennes qui a préservé son intégralité morphologique et fonctionnelle et sa cohésion sociale; d’autre part, d’une agglomération qui présente des cas d’urbanisation très divers mais complexes à partir desquels on peut mettre en évidence les pratiques socio-spatiales qui ont généré la dynamique urbaine actuelle. Cette étude insiste aussi sur les incohérences de la présente phase d’urbanisation et de ses conséquences. |