Abstract |
Devant les disparités spatiales auxquelles étaient confrontées les villes algériennes après l’indépendance, l’État a tenté de faire face à la situation en reconsidérant le maillage territorial par quatre découpages administratifs successifs (1963, 1974, 1984 et 1997). Nous proposons, dans cet article, d’analyser les conséquences spatiales de ces politiques publiques sur le processus de développement de l’agglomération algéroise. Une réflexion profonde sur l’évolution des agglomérations à Alger (changement de statut, émergence de nouvelles agglomérations, fusion entre les agglomérations chefs-lieux et les agglomérations secondaires, etc.) nous semble une approche très intéressante. Cela, d’un côté, pour avoir une vision claire du processus d’étalement urbain et, d’un autre côté, pour mieux apprécier l’évolution morphologique à laquelle est confrontée la ville d’Alger. Dans l’article, nous analysons la dynamique des agglomérations qui a accompagné le découpage administratif à Alger. Il s’agit de donner un éclairage nouveau sur le rôle qu’ont joué l’évolution et le changement de statut des agglomérations ainsi que la promotion administrative, [1] pour mieux apprécier l’évolution morphologique qu’a connue la ville d’Alger. À travers la mise en place d’une base de données sous SIG et par une approche historique et comparative, le résultat de ce travail nous a permis une meilleure lecture spatiotemporelle des mutations qu’ont subies les différentes agglomérations à Alger, de 1966 à ce jour. En effet, cette approche n’a jamais fait l’objet d’une analyse profonde dans le cadre des différentes recherches sur la ville d’Alger. |