À de nombreux égards, l’année 2015 a constitué une année charnière pour le développement à l’échelle de la planète. En l’an 2000, lors du sommet du Millénaire de l’ONU et de l’adoption des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), cette année avait été choisie comme échéance pour appréhender les accomplissements réalisés en termes de développement humain dans les pays du Sud. Cette même année s’est tenue la conférence sur le financement du développement à Addis-Abeba (Monterrey 3), puis la conférence sur le changement climatique à Paris (COP 21) et l’Assemblée générale de l’ONU a fixé de nouveaux objectifs à ses membres à l’horizon 2030 pour améliorer les conditions de vie des populations de par le monde, les Objectifs de développement durable (ODD).
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Dans ce contexte, le choix des indicateurs liés au développement est central pour mesurer les résultats perceptibles à l’aune des objectifs à atteindre à terme. Ce dossier interroge sur la portée de ces indicateurs et sur leur pertinence, en mettant en avant les limites inhérentes aux choix collectifs effectués. À la suite d’autres travaux, il porte à la fois sur la mesure du développement (Gabas, Ribier et Vernières, 2012), mais également sur les soubassements théoriques de l’approche retenue et sur les méthodologies mises en œuvre, que celles-ci se situent à un niveau macro ou micro.