Type | Book Section - La percée des plantations villageoises de palmiers à huile sélectionnés et les dynamiques foncières dans la région de Dibombari (Cameroun) |
Title | Pour une géographie du développement |
Author(s) | |
Publication (Day/Month/Year) | 2012 |
Page numbers | 215-225 |
URL | https://books.google.com/books?hl=ro&lr;=&id=qYlnz6xp29AC&oi=fnd&pg=PA215&ots=BIJSj9Iuob&sig=wSnZGXY__r_M9oPd43UKF371PR8 |
Abstract | Le département du Moungo est l’une des régions du Cameroun où les problèmes fonciers se posent avec acuité. Contrairement au nord et au centre de cette unité administrative, recouverts de terres volcaniques fertiles, le sud dont fait partie Dibombari a des sols sableux ou sablo-argileux, seulement favorables à l’élaeiculture. C’est ce qui explique que ce territoire n’ait pas connu, une forte immigration. Elle est restée longtemps négligée. Avec le lancement du projet de plantations villageoises de palmiers à huile sélectionnés en 1978, la région de Dibombari a connu de profondes mutations. Progressivement, elle accueille des immigrants venus chercher du travail à la Société camerounaise de palmeraies (SOCAPALM) et qui créent plus tard leurs propres plantations. La crise économique des années 1980 et ses effets, que sont la compression du personnel et la réduction du salaire de ceux qui échappent aux vagues de licenciements, ont amené toutefois dans la région de Dibombari, une profonde mutation. En effet, la nouvelle situation socio-économique provoque des migrations de retour et des investissements de citadins dans l’espace rural. C’est la ruée vers les terres élaeicoles. Progressivement, la proportion des petits planteurs de palmier à huile va diminuer au profit de celle des grands planteurs, « élites » et hommes influents vivant ou venant de la ville. Cette irruption des urbains dans le village ne remet-il pas en cause le projet de plantations villageoises ? Ne signifie-t-il pas à terme « la fin des paysans » ? L’exploitation des documents et les enquêtes menées en décembre 2005 dans cinq villages (Maléké, Kompina, Makemba, Souza et Nkapa) où l’immigration et la création des plantations villageoises sont relativement importantes tenteront de donner des éléments de réponse à ces interrogations. |
» | Cameroon - Deuxième Recensement Général de la Population et de l'Habitat 1987 |