Type | Book |
Title | Le retour au village. Une solution à la crise économique au Cameroun? |
Author(s) | |
Publication (Day/Month/Year) | 1996 |
URL | http://agris.fao.org/agris-search/search.do?recordID=XF2015038973 |
Abstract | Le retour d'un migrant dans son village d'origine peut revêtir deux significations bien différentes. Dans le premier cas, il s'agit d'une étape particulière du cycle de vie. Le migrant revient dans son pays ou sa ville d'origine après avoir réalisé l'objectif qu'il s'était fixé à son départ, soit qu'il ait fait les économies nécessaires à la construction d'une maison ou au paiement de la dot par exemple, soit qu'il ait terminé sa vie active et qu'il revienne pour la retraite. Le retour était projeté dès le départ même, lors de la première migration. Ce projet de retour, caressé au long de la vie active du migrant, peut d'ailleurs ne jamais se réaliser mais il fait partie de son imaginaire. Dans le second cas, le retour n'était pas prévu. Il traduit alors souvent un échec d'intégration, une incapacité de trouver un emploi dans le lieu de destination ou simplement l'impossibilité d'y survivre. Il est directement lié à la crise. Parfois, le retour est provoqué par un événement familial imprévu, tel un divorce ou un veuvage, et concerne alors souvent les femmes. Les caractéristiques démographiques et socio-économiques du migrant de retour ne sont pas les mêmes dans les deux cas. La crise économique qui frappe de manière certes différenciée les pays du Nord et du Sud a modifié le contexte des migrations tant internationales qu'intérieures et affecté les modalités du retour. Celles-ci ne sont pas déterminées seulement par une stratégie a priori mais par le nombre et l'ampleur des difficultés rencontrées. Considéré du point de vue de l'individu, c'est-à-dire à une échelle microscopique, le retour d'un migrant provoqué par une aggravation de la situation de crise est synonyme d'échec. Considéré d'un point de vue macroscopique, ce retour peut être un facteur d'équilibre si, par exemple, il contribue à diminuer le chômage en ville ou s'il induit un développement de régions jusque-là délaissées. Il peut y avoir, se substituant à un transfert de revenu, un transfert de savoirs, de compétences... Dans ce cas, le retour pourrait être d'une certaine manière une « solution» à la crise. Pour étudier ce problème des liens entre migrations de retour et crise économique, une enquête spécifique a été réalisée au Cameroun en 1992. |
» | Cameroon - Deuxième Recensement Général de la Population et de l'Habitat 1987 |
» | Cameroon - Recensement Général de la Population et de l'Habitat 1976 |