L’impact de l’infécondité dans les ménages et les familles a des conséquences néfastes allant
jusqu’à la dissolution du mariage. L’infécondité en Afrique Subsaharienne est mal perçue par
les communautés, au Cameroun particulièrement, 65% de femmes et 35% d’hommes en sont
concernés (programme national de la santé de reproduction, Novembre 2006 p.141).
L’objectif de la présente étude est la recherche des facteurs de l’infécondité au Cameroun.
Nous comptons identifier les principaux facteurs de l’infécondité, déterminer les principaux
facteurs socioculturels et comportementaux qui peuvent contribuer significativement à
l’explication de l’infécondité, déterminer le profil des femmes infécondes au Cameroun. Pour
ce faire, nous avons utilisé les données collectées dans le cadre de l'EDSC III réalisée en 2004
au Cameroun qui présentent cependant des limites pour une tentative de vérification de nos
hypothèses et pour la mesure de l’infécondité sous sa forme combinée.
Des résultats obtenus à l’issue des analyses descriptives et explicatives, il ressort que les
facteurs qui expliquent l’infécondité sont au niveau national (la région, le milieu de résidence,
le niveau d’instruction du couple, âge au premier mariage, le nombre d’unions contractées et
les méthodes contraceptives modernes). De tous ces facteurs, c’est le nombre d’unions
contractées qui détermine le plus l’infécondité au Cameroun. Nous avons constaté que ce
phénomène est plus présent en milieu urbain qu’en milieu rural