La présente étude s’est proposée d’analyser les bénéfices révélés à l’usage des services publics dans les
secteurs de la santé et de l’éducation au Cameroun. Plus spécifiquement il s’est agi de : évaluer la part du budget
réellement acquis ; déterminer le contenu équité du bénéfice acquis ; quantifier la satisfaction à l’usage des
services publics ; et établir la corrélation entre satisfaction et bien être des ménages. La méthode d’analyse a
combiné l’évaluation des incidences moyenne et marginale, et la construction des courbes de concentration.
Les résultats indiquent que les dépenses publiques de fonctionnement des centres de santé intégrés (CSI)
sont pro–pauvres et celles des hôpitaux de référence régressives. Pourtant, un accroissement des dépenses dans
les CSI les rendrait plus attrayant. Les dépenses pour l’enseignement primaire sont pro–pauvres et celles
relatives au supérieur pro-riches. Mais, tout accroissement des dépenses au primaire n’est capté que
marginalement par les individus à revenu intermédiaire ; l’accroissement des dépenses publiques d’éducation
secondaire contribue significativement aux parts de bénéfices réels des différentes couches, notamment ceux à
revenu intermédiaire supérieur.