Type | Journal Article - Population et Travail |
Title | Migrations féminines rurales de travail et modification des rôles familiaux dans une zone densément peuplée des Hautes Terres de l’Ouest Cameroun |
Author(s) | |
Publication (Day/Month/Year) | 2006 |
Page numbers | 1071-1084 |
URL | http://retro.erudit.org/livre/aidelf/2006/001468co.pdf |
Abstract | Batcham, un village des Hautes Terres Volcaniques de l’Ouest Cameroun a mis sur pied une organisation sociale assez originale qui faisait de la femme la soupape de sécurité de la famille sur le plan alimentaire.1 De ce fait, la mobilité de la femme se trouvait réduite à sa plus simple expression. Celleci n’avait nullement le droit de quitter le foyer conjugal pour des longues distances. Toute la vie politique et économique était dominée par les hommes. Le groupement Batcham fera son entrée dans le circuit de l’économie moderne à partir des années 50 grâce à l’introduction de la caféiculture. L’engouement des populations pour cette culture fut si grand qu’il engendra de multiples conséquences. D’une part il contribua à relever le niveau de vie des paysans et d’autre part il se coupla à certains facteurs démographiques pour occasionner des disfonctionnements dans le système de régulation agraire, foncier et même social. Aujourd’hui, le café qui procurait aux époux l’essentiel de leurs revenus est en perte de vitesse, voire même en cours de disparition. Ce qui réduit substantiellement la participation de hommes aux charges de ménages. L’entretien et l’alimentation d’une famille nombreuse deviennent un défi car en plus de la pression démographique sans cesse croissante, la femme doit faire face à l’épuisement des sols du groupement. Face à cette situation la femme Batcham a fait preuve de beaucoup de courage en s’investissant dans une activité agricole rémunéré pouvant lui permettre de garantir l’autosuffisance alimentaire de sa famille : les migrations agricoles saisonnières de travail. Le problème central de cette étude est que la croissance démographique donc les corollaires sont : l’infertilité des sols, résultat de la forte utilisation des sols, la dégradation de l’environnement et le recul de la caféiculture est directement responsable de migrations rurales. Les sols du groupement Batcham ont été épuisés par une pression démographique sans cesse croissante et plusieurs années de la caféiculture. La baisse de la production consécutive à cette perte de fertilité a entraîné une pénurie alimentaire que les femmes tentent aujourd'hui d'enrayer par les migrations agricoles de travail. |
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