Grâce aux séries d'enquêtes nationales de fécondité et d'enquêtes démographiques et de
santé réalisées dans les pays africains respectivement dans les années 1970 et depuis 1984, la
variation et les déterminants de certains phénomènes démographiques telles que la fécondité et
la mortalité des enfants sont, maintenant, assez bien connus en Afrique. Beaucoup de travaux
de recherche ont mis en évidence de fortes variations de l'intensité de ces phénomènes entre
pays africains. Ainsi par exemple, en 1997, l'indice synthétique de fécondité varie de 2 enfants
par femme dans les îles comme Maurice, Réunion et Seychelles à près de 7 enfants par femme
dans certains pays comme le Niger et le Burkina Faso. On observe les mêmes disparités à
l'intérieur d'un même pays. Des variations analogues ont été établies pour la mortalité des
enfants. Le niveau d'instruction ou le degré de scolarisation des femmes, le milieu de résidence
sont les principales variables à l'origine de telles différences. L'influence de certaines variables
culturelles telles que l'ethnie et la religion sur les déterminants proches de la fécondité a
également été mise en évidence. Malheureusement, la nature des données recueillies par
enquête ne permet pas d'effectuer efficacement des études comparatives mettant en relation les
espaces physique 1
, culturel et socio-économique d'une part et les phénomènes démographiques
d'autre part.