Utilisation et consommation de la spiruline au Tchad

Type Conference Paper - 2 ème Atelier international:Voies alimentaires d’amélioration des situations nutritionnelles
Title Utilisation et consommation de la spiruline au Tchad
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2003
URL http://spirulinagadez.free.fr/pdfs/Tchad_Sorto.pdf
Abstract
L'objectif de cette communication est de montrer, à partir d’enquêtes, l’importance de la spiruline dans l’alimentation des populations du Tchad. Cent ménages pris au hasard à Bol et à Mao ont été enquêtés sur les techniques traditionnelles de récolte et de séchage de la spiruline; les modalités d’utilisation du Dihé et l’aire de consommation de cet aliment. A N’djamena, l’enquête a porté sur 70 foyers pris au hasard dans trois grands arrondissements. Les familles ont été interrogées sur leurs habitudes alimentaires et notamment l’utilisation du Dihé. Il ressort de ce travail que traditionnellement ce sont les femmes kanembou qui pratiquent la récolte et le séchage de la spiruline. Le produit séché dans les cuvettes de sable est appelé Dihé. En milieu kanembou, le Dihé est consommé avec une fréquence allant de 1 à 2 fois par jour. Par ailleurs, quatre types de sauce au Dihé ont été répertoriés. Il s'agit de la sauce au Dihé seul, la sauce au Dihé avec du haricot, la sauce au Dihé avec du poisson séché et la sauce au Dihé avec de la viande. Les quantités de Dihé utilisées dans ces différentes sauces sont en moyenne de 55 grammes pour une famille de 4 à 5 personnes. Les enfants, les adultes et les vieillards kanembou consomment tous le Dihé. En revanche, les Boudouma ne le consomment pas et les Kouri n’en consomment que 1 ou 2 fois par mois. Le Dihé est aussi utilisé pour lutter contre les rides. Au marché de Bol, 1 kg de Dihé coûte en moyenne 650 Fcfa. A N’djamena, sur 70 ménages enquêtés, seulement 1% préparaient le Dihé et la moitié des familles interrogées ont dit n’avoir jamais entendu parler du Dihé. Le Dihé utilisé sous forme de sauce est un produit consommé depuis longtemps par les kanembous. Avec une teneur en eau variant entre 9 et 10 g pour 100 g de matière brute et une teneur en protéines variant entre 39 et 58 g/100 de matière sèche pour les échantillons que nous avons collectés, il est indéniable que ce produit apporte aux consommateurs un apport protéinique important. Mais jusqu’à nos jours, force est de constater que ce produit n’a pas véritablement connu de promotion et de valorisation importantes.

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