Abstract |
La malnutrition constitue l'un des plus importants problèmes de santé et de bien-être des jeunes enfants à Madagascar et elle a de sérieuses conséquences sanitaires et économiques au niveau de l'individu et de la nation. Parmi les enfants de 0-35 mois, 48 % accusent un retard de croissance, 7 % sont émaciés et 40 % présentent une insuffisance pondérale. Parmi les enfants accusant un retard de croissance, pratiquement la moitié le sont sous sa fonne sévère. Par contre, l'émaciation, sous sa fonne sévère, ne touche qu'un enfant émacié sur huit. TI faut noter qu'à Madagascar, la situation nutritionnelle est, depuis longtemps, préoccupante. En effet, la comparaison avec les résultats de l'enquête EDSM de 1992 n'a mis en évidence aucun changement de la prévalence de la malnutrition au cours des cinq dernières années. TI apparaît de manière très nette que le retard de croissance et l'émaciation varient selon l'âge. La prévalence du retard de croissance augmente graduellement de 0 à 18 mois, âge auquel elle atteint un maximum d'environ 70 %, puis elle se situe à environ 60 % durant la troisième année. Les variations de l'émaciation suivent une tendance différente: la proportion d'enfants émaciés augmente rapidement de l'âge de 6 mois à l'âge de 17 mois environ, âge auquel elle atteint un maximum de 15 %; elle décline ensuite lentement pour retrouver son niveau initial de 4 % à l'âge de 30 mois.. En ce qui concerne l'insuffisance pondérale, on constate que la proportion d'enfants atteints de cette fonne de malnutrition augmente rapidement de 3 à Il mois: c'est à cet âge qu'elle atteint son maximum (57 %); durant les deuxième et troisième années, la proportion d'enfants souffrant d'une insuffisance pondérale se situe à environ 50 %. Ces trois indices montrent que les deux premières années constituent une période vulnérable à la malnutrition. |