Abstract |
Si les limites des données de recensement et d’enquêtes sont souvent mises en exergue, il s’agit ici de s’attacher à celles des données administratives, scolaires en particulier. Au-delà d’une certaine quantification du fait scolaire (ici, la mesure des proportions respectives de chacun des secteurs, privé et public, de l’enseignement), l’analyse de la mesure dévoile les enjeux politiques et financiers liés à la question scolaire. Issues de l’institution scolaire elle-même, les statistiques scolaires reflètent les conditions de leurs productions et, par là, les conditions de fonctionnement de l’institution. En particulier, l’examen du taux de retour des fiches primaires d’enquête à Madagascar en 1999–2000 laisse apparaître toute la distance symbolique et sociologique qui existe entre les acteurs des secteurs privé et public de l’enseignement, malgré une volonté politique affichée de partenariat étroit entre ces deux secteurs. |