Type | Thesis or Dissertation - Doctorat en sciences econimiques |
Title | Gouvernance et mise en valeur d'une ville: Essai d'analyse sur le cas des villes de Marrakech et d'Agadir |
Author(s) | |
Publication (Day/Month/Year) | 2011 |
URL | http://toubkal.imist.ma/bitstream/handle/123456789/9506/THESE_BOUSSELHAM.pdf?sequence=3 |
Abstract | L’existence des villes remonte au troisième millénaire avant Jésus-Christ. De tout temps, elles ont constitué, par ce qu’elles offrent, des centres d’attractivité. Néanmoins, il n’y a pas plus tard qu’en 1800, seulement 2 % de la population mondiale vivaient dans les zones urbaines. En 2007, ce pourcentage atteint 50 % des 6 milliards de la population totale de la planète et au cours du siècle prochain, les centres urbains devraient atteindre des proportions sans précédent1 . Prendre la bonne mesure de ces données, c’est percevoir dans le mouvement mondial d’urbanisation une montée en puissance de la ville qui devient, par cet essor, le moteur de l’innovation et de la croissance, le champ concurrentiel du développement et le haut lieu où va se jouer l’avenir de l’humanité et l’équilibre écologique de la planète. Prendre en considération ces tendances, c’est aussi prendre conscience d’un revers de la médaille. L’accélération de ce même mouvement d’urbanisation s’accompagne d’une concentration croissante des besoins de subsistance et d’épanouissement, en termes d’accès aux services de base, au logement, aux réseaux d’assainissement, au transport, aux équipements collectifs et à l’emploi. Cette dynamique s’accompagne également d’une multiplication des risques inhérents aux activités urbaines (industries, transports, etc.) et à la concentration de la misère sociale (chômage, pauvreté, précarité et marginalisation sociale). Ces phénomènes d’exclusion sociale sont omniprésents dans les villes, en particulier dans les pays en développement. En substance, selon les calculs des experts, un enfant né dans une ville d’un des pays les moins avancés court 22 fois plus de risques de mourir avant l’âge de cinq ans qu’un autre né dans un pays développé. Dans les pays riches, moins de 16% des ménages urbains vivent dans la pauvreté. En revanche dans les zones urbaines des pays en développement, 36% de tous les ménages et 41% des ménages dirigés par des femmes vivent avec un revenu au-dessous du seuil de pauvreté local2 . De même, la pauvreté dans les pays 1 Au début du 21ème , l’agglomération de New York était le seul centre urbain à avoir une population de plus de dix millions d’habitants; il y en a plus de 19 aujourd’hui. Pendant cette même période ?de 50 ans, le nombre de villes de plus d’un million d’habitants a plus que quadruplé, passant de 80 à plus de 365. Cf, (CENTRE DES NATIONS UNIES POUR LES ETABLISSEMENTS HUMAINS, Publication du Département de l’information de l’ONU, DPI/2192/A, Avril 2001,). 2 CENTRE DES NATIONS UNIES POUR LES ETABLISSEMENTS HUMAINS, Publication du Département de l’information de l’ONU, DPI/2192/A, Avril 2001, P. 4. 9 riches est fortement corrélée avec les familles monoparentales de type femme isolée appartenant aux milieux populaires. Du fait de l’urbanisation et de la féminisation de la pauvreté dans le monde, plus d’un milliard de pauvres des zones urbaines n’ont ni logement convenable, ni accès aux services de base. |
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