Abstract |
A Bamako, la demande et l'offre en services essentiels sont à replacer dans le contexte d'une Afrique subsaharienne d'héritage colonial français, d'une stratégie de réduction de la pauvreté, et d'une République à deux décennies d'âge, la troisième du Mali après la transition démocratique de 1991. Vingt ans après l'effondrement du régime de parti unique, la capitale du Mali paye encore les conséquences d'un long sous-investissement depuis l'indépendance. La charge d'équipement, en rattrapage et en anticipation sur une croissance citadine forte, est énorme. Elle requiert avant tout des priorités financières, une meilleure articulation des coopérations décentralisées, dont l'expérience de gestion est profitable à Bamako, aux plus importants crédits des coopérations bi- et multilatérales. Si la mission de lever ces fonds lourds revient principalement à l'Etat, celui-ci demande en retour aux collectivités urbaines qu'elles fassent remonter une vision cohérente pour la totalité de la ville, un consensus d'" administration ", de " privatisation " ou de " participation " pour les services ; qu'elles fassent preuve d'une meilleure et plus solidaire appropriation fiscale, réglementaire et technique des équipements concédés ou des activités subventionnées. |