Rapport technique de l'etat des lieux de la gestion des e-dechets au Maroc

Type Report
Title Rapport technique de l'etat des lieux de la gestion des e-dechets au Maroc
Author(s)
Publication (Day/Month/Year) 2008
URL http://www.gd-maroc.info/fileadmin/user_files/pdf/bibliotheque/Rap-tech-etat-lieux-gestion-e-waste-M​aroc.pdf
Abstract
L’Agence Européenne pour l’environnement a estimé que la quantité, au niveau mondial, produite des DEEE par
année est de l’ordre de 40 millions de tonnes ; cette quantité augmente trois fois plus vite que celles de tous les autres
types de déchets ménagers. Si l’on chargeait ces e-déchets dans des camions, on obtiendrait une file qui ferait
la moitié du tour de la terre.
Des durées de vie des produits toujours plus courtes, principalement dans les technologies de l’information et de la
communication (TIC), provoquent une croissance toujours plus forte des DEEE. En effet, l’Organisation de Coopé-
ration et de Développement Economiques (OCDE) a estimé que, pour l’année 2004, le chiffre d’affaire relatif au
commerce des TIC au niveau mondial équivaut aux 7.7% du produit social brut mondial. Alors qu’en 2004 en Allemagne
un ménage sur deux possédait un ordinateur, à la fin 2006 75% des ménages allemands en étaient déjà
équipés. Au Japon, l’équipement en ordinateurs est tout aussi élevé, alors que seuls 0.07 % des ménages en possè-
dent au Niger, 1.2% en Inde, 2.3% en Bolivie, 4.1% en Chine et 16.3% au Maroc. Le continent africain présente de
grandes opportunités de développement pour les TIC avec des taux de croissance élevés. En 2006, ce secteur a
contribué pour 3,5 % au PNB de ce continent.
Si les équipements électriques et électroniques (EEE) en état de marche ne présentent aucun danger pour les utilisateurs,
ils peuvent présenter certains risques lorsqu’ils arrivent en fin de vie. En effet, le démantèlement et le recyclage
de ces déchets pratiqués de manière non professionnelle au sein des pays pauvres et ceux en voie de développement
pose de sérieux problèmes pour la santé et l’environnement. De plus, la réglementation relative à la sauvegarde
de la santé des opérateurs de démantèlement au sein de ces pays est souvent restreinte voire inexistante.
Selon le PNUE, l'exportation illégale des DEEE vers les pays en voie de développement prend parfois l'apparence
de dons caritatifs. L'exportation vers ces pays est motivée par des réglementations souvent laxistes ou non respectées
et par des coûts de main d'œuvre très bas (US$1.50 par jour en Chine). Un récent rapport par Toxics Link
(2004) met en évidence que 70% des DEEE mis en décharge à New Delhi (Inde) provenaient d'exportation de pays
industrialisés.
Selon une étude sur l’évaluation du gisement des déchets solides (département de l’environnement, 2000),
l’industrie marocaine produisait environ 1 million de tonnes par an de déchets industriels dont 120 000 tonnes sont
des déchets dangereux. Les déchets de l’industrie mécanique, métallurgique, électrique et électronique représentaient
plus de 70'000 tonnes (8% des déchets industriels).

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