Abstract |
ocalisées dans les eaux du Sahara occidental, les ressources poulpières sont un enjeu politique et économique majeur dans ce territoire administré par le Maroc et revendiqué par le Front Polisario. Historiquement, les acteurs privés qui ont exploité cette espèce au niveau des côtes sahariennes ne sont pas des Sahraouis. Aux flottes européennes, russes ou asiatiques, se sont joints des armateurs marocains dès la fin des années 1970. Grâce à une volonté politique de développement de la pêcherie poulpière, leur nombre s’est considérablement accru dans les années 1980. La pêcherie poulpière a alors attiré de nouveaux investisseurs dotés de capitaux économiques ou politiques, essentiellement de grandes familles marocaines de Tanger, Casablanca ou Agadir, liées aux affaires maritimes, ainsi que certains acteurs-clés du système politique, dont de hauts gradés militaires ayant participé à la guerre du Sahara occidental (1976-1991). En tant qu’armateurs, ils y ont trouvé « de nouvelles ressources sur le plan financier mais aussi en termes d’influence?[1][1] Des processus similaires ont été repérés dans d’autres... » : la législation marocaine confie en effet le contrôle des eaux sahariennes aux forces armées, activités des bateaux de pêche incluses?[2][2] On retrouve ici un processus décrit de façon plus générale.... |