Abstract |
L’objectif de cette étude est d’évaluer l'impact du climat d’investissement sur les performances productives du secteur privé dans les pays de la CEDEAO2. La démarche méthodologique consiste à estimer par l’approche des frontières stochastiques les niveaux d'efficacité du secteur privé des 16 pays de l’Afrique de l’Ouest et expliquer les écarts d’efficacité par les variables décrivant le climat des affaires. A des fins de comparaison, cette approche est reprise en élargissant notre échantillon à trois pays qui sont des références en Afrique en matière de climat des affaires et de gouvernance : le Botswana, l’Afrique du Sud et la République Maurice. Nos résultats montrent qu’en moyenne les secteurs privés dans les pays ouest-africains opèrent à seulement 57% de leur potentialité. Ces scores moyens d’efficacité sont par ailleurs très dispersés et varient d’un minimum de 18.27% (Liberia) à un maximum de 87.43% (Côte d’Ivoire). L’extension de notre analyse aux trois pays-références fait apparaitre une contre-performance des secteurs privés ouestafricains relativement à ces références africaines opérant dans les environnements des affaires les plus favorables. L’article met, ainsi, en évidence la stabilité politique, la facilité à faire des affaires, le contrôle de la corruption, la qualité de l’administration, la disponibilité de l’énergie électrique et l’éducation comme des facteurs déterminants de la performance du secteur privé en Afrique de l’Ouest. |