Abstract |
Cet article ambitionne de contribuer à poser la problématique du développement dans les pays du sud de la Méditerranée, et plus particulièrement les pays appartenant à la région arabe et marqués par une résistance congénitale au changement et à la modernité, soumis qu’ils sont à une culture ancienne et pétrie de religion musulmane. Nous partons de l’hypothèse centrée sur le cas du Maroc, une monarchie ancestrale ayant recouvré son indépendance en 1956, après une éclipse de 44 ans passée sous administration coloniale française. Selon cette hypothèse, l’esprit peut avoir un impact sur le matériel et le pensé peut agir positivement sur le vécu, au terme d’un processus d’accumulation et de diffusion d’idées et valeurs incitant au progrès. À l’instar du politique, l’économique voire l’artistique, peuvent être bridés par d’innombrables tabous ; à commencer par le champ de l’exercice du pouvoir, où il faut se demander ce qui est invariable et ce qui ne l’est pas ! La question est de saisir si les différentes parties en présence conviennent des constantes à respecter, et acceptent d’en parler et d’en convenir publiquement. Autrement, elles continueraient à se faire la guerre des insinuations, des sousentendus et des procès d’intention. En somme, il est recommandé d’opérer une révolution dans les sphères mentale et culturelle, seules capables de désamorcer ces facteurs de blocage traînés comme des boulets ou perfidement enfouis dans le subconscient collectif et dotés de capacités destructrices et ravageuses. |