Abstract |
Le système aquifère de la moitié Nord-occidentale du Sénégal contient d’importantes ressources d’eaux souterraines. Il est constitué des nappes des sables quaternaires du littoral Nord, des calcaires lutétiens dans la région de Louga, des marno-calcaires du secteur de Baba Garage et des calcaires de l’Eocène inférieur dans la région de Bambey-Dangalma. Les nappes phréatiques et la partie non saturée des strates de surface jouent non seulement un rôle de tampon, induisent des effets « mémoire » dans le climat d'une année sur l'autre, mais ont aussi un rôle de transport non négligeable sur de longues échelles de temps et d'espace. Ainsi, subsistent de petites dépressions humides interdunaires le long de la côte, au Nord de Dakar, que l’on appelle « Niayes », et qui présente une végétation de type sub-guinéen, subsistant malgré le climat sahélien. Le présent travail expose les résultats d’un modèle hydrogéologique représenté par un aquifère monocouche soumis à un régime permanent, à l'échelle régionale en remontant jusqu’aux zones de recharge et jusqu'à la mer. Le calage en régime permanent a été jugée correcte et l’ajustement s’est fait essentiellement sur les taux d’infiltration et les perméabilités des différentes couches. Ces résultats, calés sur la piézométrie de la nappe de 1975, année considérée comme une référence, serviront d’état initial pour la construction du modèle en régime transitoire. Nous obtiendrons alors les conditions aux limites du futur modèle qui s’attachera, à l’échelle locale, à représenter le fonctionnement hydrogéologique d’une ou plusieurs Niayes, dans le but d’aider à interpréter des analyses palynologiques menées sur les végétations depuis cinq milliers d’années.
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