Abstract |
L’habitat est une question très sensible au Sénégal, en raison notamment du déficit de l’offre en terrains aménagés pour les demandeurs de logements. Il s’en est suivi un développement spontané et anarchique de certains espaces, dans les grandes villes, à Dakar en particulier où l’on note un nombre important de quartiers irréguliers. L’État tente de juguler la crise du logement et de résorber les quartiers irréguliers et insalubres, en menant une politique ambitieuse de promotions immobilière et foncière, en favorisant la restructuration urbaine et en mettant en place un système de financement, permettant aux ménages, les plus modestes notamment, d’accéder au toit par l’épargne. Cependant, l’urbanisation continue de ces dernières décennies a drainé une masse considérable de populations dans les centres urbains, à tel point que l’offre publique en logements ne peut pas suffire. Quant au secteur privé, il s’adresse exclusivement aux classes moyennes et aisées solvables. Résultat : une bonne partie des habitants des villes sénégalaises vit dans des quartiers auto-construits de plus en plus éloignés des centres, et/ou dans des quartiers non conformes aux réglementations en vigueur. |