Abstract |
En 1993, l'émigration des ressortissants de cinq villages de la Haute-Vallée du Fleuve Sénégal semble toujours aussi intense, mais elle concerne de nouvelles couches de populations : les enfants, les femmes et les hommes âgés sont proportionnellement plus émigrés que lors de l'enquête réalisée dans l'ensemble de la Vallée du Fleuve en 1982. Les migrations familiales touchent essentiellement les familles d'émigrés internationaux, mais ne conduisent pas nécessairement au regroupement de l'ensemble de la famille dans le même lieu d'émigration. Aux regroupements alternants, incomplets, s'ajoute l'installation à Dakar des familles d'émigrés internationaux, qui s'apparente souvent à un détachement progressif des émigrés du village et à une dispersion de la famille d'origine. L'exogamie et la polygamie éclatée des émigrés conduisent également au développement d'une certaine multipolarisation familiale et communautaire, qui alimente les flux migratoires des villages en particulier vers Dakar.
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