Type | Working Paper |
Title | Cadre de référence international et rôle des États dans la gestion intégrée des ressources en eau : le cas du Burkina Faso |
Author(s) | |
Publication (Day/Month/Year) | 2012 |
URL | http://www.researchgate.net/profile/Olivier_Petit/publication/259297444_Cadre_de_rfrence_international_et_rle_des_tats_dans_la_gestion_intgre_des_ressources_en_eau__le_cas_du_Burkina_Faso/links/54df50150cf2510fcee6a06a.pdf |
Abstract | La gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) figure parmi les principes de gestion de l’eau défendus à l’échelle internationale depuis les années 1970 (Conférence de Mar del Plata, 1977). Entendue au départ comme la mise en application d’une gestion par bassin-versant2 , la notion a progressivement évolué au cours des décennies suivantes. Elle désigne, désormais, une gestion de l’eau prenant en compte simultanément les aspects qualitatifs et quantitatifs, le court terme et le long terme, les eaux de surface et les eaux souterraines, dans la perspective d’une gestion durable et concertée organisée dans un cadre territorial cohérent – le bassin versant pour les eaux de surface et le système aquifère pour les eaux souterraines – et reconnaissant l’eau comme un bien économique, dans le sillage des travaux engagés à Dublin en 1992 (Petit, 2009). Le Partenariat mondial de l’eau, qui regroupe des acteurs publics et privés à l’échelle internationale, est devenu le principal promoteur de cette notion et a proposé une définition, en 2000, qui fait aujourd’hui figure de référence, malgré toutes les ambigüités qu’elle soulève : « La gestion intégrée des ressources en eau est un processus qui favorise le développement et la gestion coordonnée de l’eau, des terres et des ressources connexes, en vue de maximiser, de manière équitable, le bien- être économique et social en résultant, sans pour autant compromettre la pérennité d’écosystèmes vitaux » (GWP, 2000, 24). À l’occasion du Sommet mondial sur le développement durable, qui s’est tenu en aoûtseptembre 2002 à Johannesburg, les États présents se sont engagés, dans le cadre du plan de mise en œuvre, à lancer des « plans de gestion intégrée des ressources en eau et de gestion efficace de l’eau pour l’année 2005 » 3 . Certains États se sont engagés dans cette voie en adoptant de nouvelles politiques nationales de l’eau inspirées de ces principes : les plans de mise en œuvre de la GIRE. On peut dès lors se demander si les expériences menées par les États ont été influencées par le cadre de référence du Partenariat mondial de l’eau ou bien si ceux-ci ont procédé à une simple réorganisation formelle de leur politique de l’eau pour prétendre à cette exigence. Quel rôle l’État a-t-il joué dans la transposition du cadre de référence de la GIRE à l’échelle nationale et à l’échelle des bassins ? Tous les États disposent-ils de la même marge de manœuvre dans la mise en œuvre d’une gestion intégrée ou bien convient-il de distinguer différents niveaux d’implication ? Comment les États d’Afrique subsaharienne, qui se sont assez massivement impliqués dans la promotion de la GIRE, ont-ils appliqué le cadre de référence ? Afin de contribuer à répondre à ces questions, notre contribution s’attache à présenter, dans un premier temps, l’historique de la notion et les conflits d’interprétation qu’elle suscite. Puis, à la lumière des réformes menées au Burkina Faso dans ce domaine (pays souvent présenté comme un pilote dans la mise en œuvre de la GIRE), nous confronterons la situation actuelle au cadre de référence international pour montrer comment la notion a été transposée à l’échelle nationale. |
» | Burkina Faso - Recensement Général de la Population et de l'Habitation 2006 |