Depuis trois décennies, l’Agence Tunisienne de Coopération Technique se charge d’assurer le placement des compétences tunisiennes à l’étranger aboutissant à une introduction limitée dans les marchés de travail de certains pays du golfe. L’activité de cette institution n’est pas forcément la concrétisation d’une politique et une stratégie élaborée en matière de migration hautement qualifiée. Cependant Avec l’accroissement important des effectifs des étudiants et par conséquent le nombre des diplômés de l’enseignement supérieur d’une part et les difficultés de leur insertion dans la vie active d’autre part une nouvelle politique d’emploi des cadres semble se dessiner. Elle intègre le placement des compétences à l’étranger comme alternative à la réduction de leur chômage et par conséquent de leur pression sur le marché de l’emploi en Tunisie. La présente note de synthèse présente les points forts des discours des acteurs politiques se rapportant aux mesures à entreprendre en vue d’améliorer l’employabilité des compétences sur le marché national et international de travail. Elle expose également le point de vue du secteur privé sur la question de la mobilité des cerveaux. Enfin elle conclut par la présentation de la politique de migration hautement qualifiée pour la période à venir compte tenu des déterminants à l’origine des difficultés d’insertion des cadres dans la vie active.