Abstract |
La redistribution géographique des établissements universitaires tunisiens consécutive à la croissance rapide des effectifs étudiants a permis aux villes moyennes, tenues à l’écart des implantations universitaires jusqu’au début des années 1990, de se donner progressivement cette nouvelle fonction de villes universitaires. Aujourd’hui, et après plus d’une décennie de massifi cation de l’enseignement supérieur, on commence à découvrir au niveau local les atouts de l’enseignement supérieur, évoqués en termes de potentialités socioéconomiques, urbanistiques et culturelles. Les infrastructures d’enseignement supérieur semblent dotées d’un puissant pouvoir qui participe à la dynamique des territoires où elles s’inscrivent. Cela correspond a priori à un enjeu de société aux multiples facettes. Cependant, on peut se demander dans quelle mesure la présence de l’université contribue à modeler certaines dynamiques socioéconomiques et urbaines, surtout dans les petites ou moyennes villes d’un pays en voie de développement comme la Tunisie. |