Abstract |
L’article traduit les résultats d’une enquête sur la problématique de l’accès à la formation et au système moderne de communication (Internet, téléphone portable…) des femmes transformatrices de produits agroalimentaires (fruits et légumes, produits halieutiques…). L’objectif principal de cette étude est de vérifier si l’accès à la formation et au système moderne de communication peut améliorer la réussite professionnelle des femmes transformatrices de produits agroalimentaires. Pour vérifier cette hypothèse, l’étude a été menée auprès de femmes de la sous-région (Burkina Faso, Mali, Sénégal) évoluant dans le secteur de l’agroalimentaire. Au Sénégal, les femmes se sont progressivement constituées en diverses formes associatives, notamment des Groupements de promotion féminine (GPF), groupements d'Intérêt Économique (GIE)…L`objectif de ces organisations est de bénéficier des programmes de renforcement de capacité et de subvention provenant de l`Etat, des ONG et des partenaires au développement. Ce qui fait que la transformation agroalimentaire est devenue un secteur privilégié d’activités des femmes : elle occupe un rôle central en tant que pourvoyeur d’emplois, de revenus et de sécurité alimentaire. L’étude s’appuie sur deux approches complémentaires : une approche conceptuelle et une approche qualitative. L`enquête qualitative a été réalisée lors de la Foire Internationale de l’Agriculture et des Ressources Animales (FIARA) organisée à Dakar et qui a enregistré la présence de femmes venant de différents pays de la sous région (Burkina Faso, Mali, Sénégal). Les résultats montrent que les femmes transformatrices rencontrent des difficultés majeures en ce qui concerne l’entreprenariat. Cela s’explique par le manque de formation adéquate et d’accès à un système fiable de communication comme le téléphone ou Internet. Pour s’informer, les femmes utilisent le plus souvent comme système de communication le « bouche à oreille », car, disent-elles, celui-ci n’est pas coûteux et est plus rapide. Il se pose tout de même le problème de la fiabilité des informations collectées suivant cette voie et sa limitation aux seules femmes présentes aux rencontres. Selon l’étude, si la ressource monétaire est encore considérée comme un levier indispensable pour la diminution de la pauvreté, la majorité des personnes interrogées ne semblent pas comprendre que la formation et la communication soient des éléments importants dans le combat contre la pauvreté. Une enquête sur une échelle plus large en cours permettra de vérifier s’il existe des relations significatives entre la formation, les systèmes de communication utilisés et la réussite de ces femmes. |