Abstract |
Une ZEE de près de 230000 km², avec un plateau continental d’environ 39000 km², balayée par l’intense upwelling présent pratiquement toute l’année dans cette zone de l’Atlantique centre est, expliquent la richesse biologique des eaux mauritaniennes et leur potentiel élevé en ressources halieutiques, avec des espèces diversifiées et de valeur marchande élevée.Plusieurs décennies d’efforts s’appuyant sur des politiques centrées sur la conservation des ressources halieutiques et l’intégration de la pêche à l’économie nationale, ont permis au pays d’impulser le développement d’un secteur national dynamique de pêche. Le développement des institutions nationales et de la réglementation a permis d’asseoir la souveraineté de l’Etat sur la ZEE, de codifier le droit régalien de l’Etat sur les ressources halieutiques, de déterminer les mécanismes d’allocation des droits de pêche et leurs supports physiques, et d’organiser les structures chargées de la mise en œuvre des ces institutions. Avec une contribution moyenne au cours des dernières décennies, de 4-10% du PIB, de 20-30% des recettes budgétaires, les recettes en devises générées par l’exportation des produits et les redevances de pêche versées par les armements étrangers, qui constituent un soutien important au budget national, la pêche mauritanienne joue, depuis quelques décennies, un rôle clef dans la réalisation des objectifs des politiques économiques du pays. La Mauritanie a toujours été un pays habité en majorité par des nomades qui ne connaissaient pas la mer auparavant, à l’exception de la tribu Imraguen qui pratiquait la pêche traditionnelle depuis des générations. Il est aujourd’hui tourné vers la mer par nécessité et commence à se rendre compte de ses ressources aussi bien bénéfiques pour sa population que pour son développement économique. Cependant, l’avenir du secteur de la pêche sera surtout dessiné avec la mise en place des plans d’aménagement efficaces, qui vont constituer le cadre de gestion du secteur de la pêche pour les prochaines années.
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